L’équipe de l’hôpital impliquée dans l’accompagnement du label Amis des bébés. (©AS Hourdeaux/Croix du Nord)
C’est une des rares maternités privées à avoir le label Amis des Bébés. La maternité de l’Hôpital privé de Villeneuve d’Ascq (Nord) a su la bonne nouvelle lundi 10 décembre 2018. C’est le fruit de plus de deux ans de travail.
2098 naissances par an
L’Hôpital privé de Villeneuve d’Ascq compte une maternité qui accueille 2098 naissances par an. Il a ouvert en 2012.
« Un comité de pilotage pour intégrer le label IHAB, initiative Amis des bébés, a été créé voilà deux ans. C’est le fruit d’un travail multidisciplinaire, où toute l’équipe est concernée », annonce Laurent Chiarel, directeur de l’hôpital.
Une évaluation a eu lieu mi octobre 2018. « Pendant 4 jours, 4 évaluateurs, deux sages-femmes, un pédiatre et une auxiliaire puéricultrice, ont passé 4 jours complets à l’hôpital, y compris les nuits, pour étudier nos pratiques ».
Résultat : le label a bien été obtenu lundi 10 décembre 2018 !
Les conditions
Parmi les éléments valorisés pour l’obtention du label, on peut citer plusieurs initiatives : la proximité du bébé avec la maman 24 heures sur 24, l’alimentation à la demande de l’enfant, le fait d’éviter les déclenchements, le « peau à peau » dès la naissance, la présence du père même en salle de césarienne, une salle nature à disposition des futures mamans juste avant l’accouchement (avec bain, ballon, suspensions…), ou encore la promotion de l’allaitement maternel…
« Pour l’allaitement maternel, il y a eu une évolution, souligne Sylvie Carette, cadre sage femme. Avant, l’information était très incitatrice, voire même exagérée. Aujourd’hui, on accompagne aussi bien celles qui ne veulent pas allaiter pour divers raisons. On a développé par exemple des ateliers biberon ».
Le développement de véritable « projet de naissance » par couple existe désormais. « C’est le choix de chaque parent qu’on essaie de respecter au maximum ».
Ne plus faire à la place des parents
De plus, la partie « éducative » a été développée. « Avant, le personnel avait tendance à faire à la place des parents le temps de la présence dans la maternité. Par exemple, le premier bain était donné par un membre du personnel. maintenant, c’est fini. On est présent, on accompagne, mais ce sont les parents qui donnent le premier bain après quelques explications. Ceci par ce que le temps hospitalier a été raccourci, c’est 3 à 4 jours pour un accouchement sans complication, et 4 à 5 jours pour une césarienne. »
25 ateliers gratuits
25 ateliers gratuits sont également proposés aux parents et futurs parents : portage, tricot, yoga couple, langage des signes avec bébé… Ceci en lien avec le programme « MyNéa », pour une prise en charge personnalisé de la naissance.
Ces pratiques existaient déjà dans l’établissement. Que change l’obtention du label ? « C’est une reconnaissance de nos pratiques, un garantie pour les futurs parents du respect de leur projet, et une invitation à se remettre en cause, à ne pas être dans la routine », explique Laurent Chiarel.
Les parents sont heureux de l’écoute et de l’attention de tout le personnel de la maternité de l’hôpital privé. (©AS Hourdeaux/Croix du Nord)
L’Hôpital privé recevra officiellement le label à Paris le 14 janvier 2019. Le label est obtenu pour une durée de 4 ans.
Dans notre région, les maternités labellisées sont liées à des hôpitaux publics : Roubaix, Tourcoing, Valenciennes, Lille, Fourmies, Arras et Hazebrouck. Liste à laquelle il faut ajouter la maternité St Vincent de Paul, qui dépend du groupement hospitalier de l’institut catholique de Lille.
La maternité privée de Compiègne dans l’Oise a reçu également ce label le même jour que celle de Villeneuve d’Ascq.
Camille, née le 10 décembre 2018
Nadège et Sébastien habitent la Belgique, à proximité de la frontière. Ils ont choisi la maternité de Villeneuve d’Ascq pour leur premier enfant, une petite Camille, née le 10 décembre 2018. « On a pu visiter la maternité, cela nous a conforté dans notre choix. On est bien accompagné, le personnel est très à l’écoute, tout en étant discret. On nous prépare à être indépendant à la maison, on nous a bien expliqué les bons gestes ».
La maternité a accepté leur demande : un déclenchement. « Je devais accoucher le 22 décembre, mais c’es un samedi et avec les fêtes, je craignais les déplacements à cette époque. Comme j’avais le nombre de semaines conforme et que le col était prêt, ils ont accepté le déclenchement. Je ne souhaitais pas allaiter au départ, mais finalement, j’ai changé d’avis, je le ferai jusqu’à mon retour au travail ! Cela se passe très bien, on m’a donné de bons conseils et on m’a bien expliqué le sevrage dans deux mois quand je reprendrai le travail… »
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