Un camion roumain a été la cible de Gilets jaunes, dans la nuit du mercredi 19 au jeudi 20 décembre 2018, sur le rond-point des Vaches, à Saint-Étienne-du-Rouvray (Seine-Maritime). (©SL / 76actu / Archives)
Le camion d’un chauffeur roumain a reçu plusieurs projectiles, dont une jante de voiture et un morceau de béton, jeudi 20 décembre vers 2h30 du matin, sur le rond-point des Vaches, à Saint-Étienne-du-Rouvray (Seine-Maritime). Deux hommes se disant membres des Gilets jaunes ont été interpellés, peu après.
Une jante, un morceau de béton et une lampe jetés sur le camion
Au départ, les équipages de police qui se sont rendus sur le rond-point des Vaches allaient fluidifier le trafic, vers 2h30 du matin. À leur arrivée, la circulation avait repris normalement. Mais ils ont été abordés par un chauffeur routier roumain. L’homme, âgé de 33 ans, leur a signalé avoir été la cible d’une attaque par un groupe composé d’une dizaine de Gilets jaunes qui ont pris la fuite dans deux voitures juste avant l’arrivée des policiers.
Son camion portait les stigmates des projectiles reçus, détaille une source judiciaire : « Le pare-brise étoilé, la vitre droite brisée, les essuie-glaces tordus et des traces de coups sur la carrosserie. » Selon la victime, les projectiles utilisés sont « une jante de voiture, un morceau de béton et une lampe-torche ».
Deux hommes avec « les mains noircies par la suie »
Avec la description des suspects, les policiers de la brigade anti-criminalité ont ratissé le périmètre. Ils ont trouvé la première voiture, vide, sur le parking des grandes surfaces adjacentes. Puis la seconde, avec deux hommes à l’intérieur. Âgés de 20 et 24 ans, ils avaient « les mains noircies par de la suie ». Selon une source judiciaire, cette suie proviendrait de la jante jetée sur le camion, qui a été sortie d’un feu une fois le pneu consumé.
Les deux hommes, dont l’un était ivre, ont été interpellés par les policiers. Ils ont été reconnus par le chauffeur. Ils ont déclaré aux policiers « être membres du mouvement des Gilets jaunes ». Originaires de Saint-Ouen-de-Thouberville (Eure) et de Saint-Étienne-du-Rouvray, ils ont été placés en garde à vue.