L’objectif était d’informer la salle sur le projet minier de Loc Envel, en s’intéressant de plus près “à la question cruciale de la qualité de l’eau”. De rassurer aussi le public sur les craintes exprimées depuis plusieurs mois par une partie de la population. Mais les représentants de la commission locale de l’eau (CLE), présidée par Thierry Burlot, semblaient perplexes à l’issue de la réunion. Voire plus inquiets qu’en arrivant même.
Des zones d’ombre
Car Patrick Lebret, chargé du dossier Variscan en Argoat, n’a pas répondu à toutes leurs questions et a même laissé planer plusieurs zones d’ombre sur le projet minier. La salle voulait s’assurer qu’elle n’avait à craindre aucune pollution des eaux ni dérèglement des équilibres en place aujourd’hui. Et demandait des précisions sur les opérations envisagées par la société minière. Au moment de conclure, le président Burlot a clairement dit à Patrick Lebret : “Il y a eu une manifestation dernièrement à Guingamp avec des gens inquiets. La question de la transparence est clairement posée et il faut que les choses soient dites sinon ça pourrait mal se terminer”.
Le réservoir d’eau de la Bretagne
Le président Burlot a aussi rappelé au chef géologue de Variscan que “le réservoir d’eau de la Bretagne se situe là. Il n’est pas question de mettre tout cela en difficulté, ce n’est pas possible”. Les maires présents ont déploré une nouvelle fois un manque de transparence de la part de la société Variscan. Tandis que son représentant, qui s’auto-définit comme un “casseur de cailloux”, s’acharnait à parler de “mine propre” et disait : “on ne va pas faire n’importe quoi et on ne va pas jouer les gougnafiers. Nous allons faire les choses proprement et on fera mieux que par le passé”.
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Cette entrevue, qui intervient alors que le préfet a déjà donné son feu vert pour la phase exploration, pose encore beaucoup de questions sur ce projet contesté depuis le départ par l’association Douar Didoull. L’un de ses porte-parole était présent à la réunion à Guingamp mardi (Thierry Burlot avait tenu à ce que le collectif soit représenté). Il a balayé d’un revers de main la plupart des arguments exposés par Patrick Lebret.
Plus d’infos sur ce dossier dans notre édition papier du 11 novembre.