
Guillaume Faury a été entendu, mercredi 4 mars 2020, au Sénat, dans le cadre d’une commission des affaires économiques. (©Airbus / A. Doumenjou)
L’épidémie du coronavirus a un impact sur Airbus et le secteur aéronautique. Entendu en commission au Sénat, le 4 mars 2020, le patron d’Airbus Guillaume Faury s’attend à une « situation encore plus difficile cette année et l’année prochaine, étant donné l’impact du coronavirus sur le trafic international, l’arrêt d’un certain nombre de lignes et donc une certaine surcapacité, au moins à court terme, qui ne va pas améliorer la situation ».
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Pour le président exécutif d’Airbus, « il y aura probablement moins de contrats à gagner en 2020, sur la partie long-courriers ». Alors que la liste des lignes suspendues et des vols annulés ne cesse de s’allonger, l’association du transport aérien international (IATA) évoque d’ailleurs un scénario catastrophe pour les compagnies aériennes.
Une première compagnie a déposé le bilan
Dans le cas d’une pandémie mondiale n’épargnant aucune destination, la perte de chiffre d’affaires pour les compagnies en 2020 pourrait atteindre jusqu’à 113 milliards de dollars.
Le groupe Lufthansa a déjà fait savoir qu’il allait immobiliser 150 avions, soit environ 20 % de sa flotte, peut-on lire dans Les Echos. De son côté, la compagnie régionale britannique Flybe, déjà au bord de la faillite, vient de déposer le bilan.
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Alitalia et Norwegian sont aussi dans le rouge. Ailleurs dans le monde, Air India, Malaysia Airlines, South African Airways, Kenya Airways, Thai et Etihad sont cités comme devant leur survie à la générosité de leurs gouvernements…