Président de la Fédération Française de Football (FFF), Noël Le Graët, ancien maire de Guingamp (Côtes-d’Armor), a annoncé qu’il serait candidat à sa propre succession.
« Je pense qu’aujourd’hui, tous les clignotants sont verts. Nous avons plutôt bien travaillé. » Noël Le Graët a le succès modeste. Président de la Fédération Française de Football (FFF) depuis 2011, le Guingampais a remis sur pieds une bête malade, touchée de plein fouet par l’incroyable Knysna et d’autres séismes. Aujourd’hui, le septuagénaire se sent plus que jamais d’attaque pour briguer un nouveau mandat à la tête de la FFF. Il vivrait ainsi, sauf accident de parcours des Bleus, la Coupe du Monde 2018 en Russie.
Reste qu’avant de déclarer officiellement sa candidature, vendredi 11 novembre depuis le Stade de France, Noël Le Graët a hésité. Comme à son habitude, l’homme ne prend aucune décision à la légère. « J’ai 75 ans, il faut être en pleine forme. Et c’est mon cas ! »
L’ancien premier magistrat de Guingamp veut conserver les commandes et poursuivre sur la même ligne directrice avec son équipe, durant le prochain mandat (4 ans) ; ce qui l’amènerait en 2021. Le point commun entre la FFF, la mairie et En Avant ? Le chef d’entreprise, qui a bâti un empire en Côtes-d’Armor, considère que c’est une affaire d’équipe :
Un président, quel qu’il soit, anime une équipe. Le président doit mettre les gens en qui il a pleinement confiance a la bonne place sinon cela ne peut pas fonctionner
Lorsqu’il confie cela, forcément, le nom de Didier Deschamps résonne dans les esprits. Une grande complicité unit Noël Le Graët et l’entraîneur de l’équipe de France, qui a des attaches familiales à Concarneau. « On s’entend bien, sourit le Guingampais. Didier est très bien vu par les cadres de la fédération. Il gère bien son équipe et s’intéresse vraiment à la vie de la FFF. C’est un homme très impliqué. »
Un bilan positif
Un hasard si les Bleus, après la désillusion du Mondial en Afrique du Sud, ont redressé la barre ? Pas vraiment. Quart de finaliste de la Coupe du Monde au Brésil (élimination face à l’Allemagne, future tenante du titre, 1-0) et finaliste de l’Euro (défaite 1-0 face au Portugal), l’Equipe de France, sous l’ère Le Graët a retrouvé des couleurs.
Elle s’est même réconciliée avec son public. « Les Bleus sont la vitrine de la fédération », insiste le président. Pas question, donc, de lésiner sur les moyens. Pour autant, le monde amateur n’est pas délaissé par Noël Le Graët. Pour la première fois, les aides au foot amateur ont dépassé un niveau historique et atteint la barre des 60 millions d’euros, pour la saison 2016-2017.
Des perspectives réjouissantes
Ajoutez à cela la victoire de l’équipe de Ludovic Blas, à l’Euro des U 19, cet été. Ou bien encore l’appel d’offres fructueux pour la FFF qui lui permet de toucher la somme de 42 millions d’euros annuels, par son équipementier Nike, jusqu’en 2018. Les cadres de la Fédération planchent, d’ailleurs, sur un nouvel appel d’offres. « Nous avons à travailler dessus », indique Noël Le Graët. Il permettra de sélectionner un équipementier (Nike ou un autre) à l’issue du Mondial 2018.
Et si l’équipe de Didier Deschamps continue sur sa lancée, elle se qualifiera pour cette compétition, en Russie. Un joli rendez-vous auquel pourrait participer Noël Le Graët, s’il est, lui, réélu à la tête de la FFF.
La coupe du Monde, c’est dans un an et demi. Ça va passer vite
Avant la campagne de Russie, il y aura d’abord une campagne de terrain pour le siège de président de la FFF. Elle débutera le 18 février prochain, un mois jour pour jour avant l’élection. Ce qu’on peut souhaiter à Noël Le Graët ? « D’abord une bonne fin d’année. »