Frédérique Gerber travaille sur son projet depuis plus d’un an. Déjà 260 membres l’ont rejointe à la Maison des associations de Dieppe (Seine-Maritime).
Devenir propriétaire d’un espace commercial pour reprendre en main son mode de consommation suivant des valeurs éthiques et responsables, c’est au départ le projet de Frédérique Gerber qui ne se retrouvait pas dans les modèles économiques dominants et souhaitait changer les choses à son niveau. Après des études de faisabilité, elle s’est lancée et s’est vite entourée d’une équipe très investie. Aujourd’hui, l’association La Serre citoyenne installée à Dieppe (Seine-Maritime) compte 260 membres.
Vous venez de tenir votre première assemblée générale, c’est une étape importante ?
Oui, voilà bientôt un an que nous nous sommes constitué en association sur un projet commun partant du désir de consommer autrement, cela veut dire se démarquer de certaines pratiques commerciales. Cette idée reprend les « food-cop » américains qui sont des supermarchés collaboratifs.
Quels en sont les principes ?
Nous mettons en place une communauté de consommateurs qui deviendront propriétaires d’un espace de vente avec la priorité aux circuits courts et aux produits sains. Nous souhaitons une vente éthique qui favorisera l’économie locale tout en faisant la promotion de la qualité environnementale. Pour être économiquement viable et créateur d’emplois, cet espace sera ouvert à tous et nous voulons en faire un lieu de solidarité et de mixité sociale.
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Comment préparez-vous l’aboutissement du projet qui sera concrétisé par un lieu dédié ?
Le travail ne manque pas ! Nous nous sommes répartis en plusieurs groupes qui s’investissent selon différents axes : le groupe achat qui se met en relation avec les producteurs, le groupe communication qui travaille sur notre site et notre page Facebook, le groupe administration qui s’occupe de la coordination et le groupe architecture qui planche sur l’aménagement de notre futur local.
Quelles sont vos perspectives à moyen terme ?
Il faut du temps pour maîtriser les choses. Dans l’immédiat, nous voulons acquérir une visibilité tandis que chaque groupe de travail avance dans son domaine. Par exemple, nous affinons nos partenariats avec les producteurs. Parallèlement, nous organisons aussi des événements festifs pour nous faire connaître ainsi que des ateliers participatifs. D’ailleurs, je lance un appel aux personnes intéressées par notre projet, elles sont les bienvenues.