L’année 2018 est passée très vite à Toulouse, au gré d’événements, de spectacles marquants, de bonnes nouvelles et d’incidents majeurs. Culture, sport, société… La quatrième ville de France a vibré, s’est indignée, et s’est distinguée. Actu Toulouse rembobine le magnéto !
Les machines géantes ont ébahi les Toulousains
C’était le « Big » événement culturel de cette année 2018. Du 1er au 4 novembre 2018, le Minotaure et l’Araignée, les deux machines phares de la compagnie du même nom dirigée par François Delarozière, ont déambulé dans les rues de la Ville rose devant des milliers de paires d’yeux ébahies.
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Le spectacle, intitulé « Le Gardien du Temple », s’est déroulé en quatre actes et avait débuté le jeudi 1er novembre dans la soirée, devant l’Hôtel-Dieu, avec l’arrivée d’Ariane, l’araignée géante. Quatre jours de défilés devant une foule massive ont suivi.
#Toulouse Il est sympathique ce Minotaure @Halle_LaMachine @actutoulouse pic.twitter.com/nLsLP1fKaT
— Hugues-Olivier Dumez (@Hugodumez) 2 novembre 2018
Selon des estimations de la mairie de Toulouse, près de 900 000 personnes ont assisté au spectacle des machines géantes sur l’ensemble des quatre jours. Une magie qui ne s’éteint pas : les machines sont à voir dans leur « repaire », la Halle de la Machine, à Montaudran.
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La colère des Gilets jaunes
C’est encore une actualité brûlante à Toulouse. Débuté partout en France le 17 novembre 2018, le mouvement des Gilets jaunes, d’abord centré sur l’augmentation des taxes sur le carburant, s’est transformé en grande colère sociale où se mêlent les inquiétudes sur le pouvoir d’achat et le ras-le-bol des taxes.
Occupation de ronds-points, blocage de lieux stratégiques, manifestations au centre-ville… En un mois et demi, Toulouse est devenue l’un des épicentres de la contestation contre Emmanuel Macron et le gouvernement en « six actes ». Les derniers week-ends de 2018 ont été marqués par des scènes de violence dans l’hypercentre (barricades à Jean-Jaurès, scènes de guérilla urbaines…), à Saint-Cyprien et l’ouest de la ville, des magasins vandalisés, des occupations du périphérique, des actions spontanées inédites… et des blessés du côté des manifestants et des forces de l’ordre.
Les manifestants dressent une barricade à Jean Jaurès, sur les allées, avec le matériel servant aux travaux du métro et des remblais #Toulouse #acteV pic.twitter.com/QreCNzxV0o
— Anthony Assémat (@AnthonyAssemat) 15 décembre 2018
La fin de l’année sera d’ailleurs marquée par un « acte VII » de la mobilisation, samedi 29 décembre 2018.
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Le retour au premier plan du Stade Toulousain
On a retrouvé le Stade Toulousain ! Si les supporteurs attendent avec impatience le retour du Bouclier de Brennus place du Capitole depuis 2012, 2018 aura rimé avec retour au premier plan des Rouge et Noir. Après une annuus horribilis 2017, le président Didier Lacroix est en train de réussir son pari de redorer le blason du club le plus titré en Europe (avec le Leinster) et sur la scène hexagonale que l’élimination en barrages à domicile face à Castres (Tarn) n’a pas atténuée.
Au-delà d’une grosse remise en question en interne, d’un recrutement judicieux (Jerome Kaino, Maxime Mermoz…) et de l’éclosion de ses jeunes (Florian Verhaeghe, Romain Ntamack, Julien Marchand…), le Stade Toulousain s’est remis la tête à l’endroit dans le jeu. On revoit à Ernest-Wallon ces séquences de jeu « à la Toulousaine » qui étaient portées disparues depuis pas mal de temps.
Et les résultats suivent puisque le Stade Toulousain est 2e en Top 14, derrière Clermont, et a cloué le bec à ceux qui lui prédisaient six raclées en Coupe d’Europe dans la poule de la mort (Leinster, Wasps et Bath) puisque les hommes d’Ugo Mola sont en tête et invaincus après s’être offert le scalp des Irlandais du Leinster, champions d’Europe en titre.
Le match nul décroché à Clermont (20-20) avec une équipe remaniée, dimanche 23 décembre 2018, est un message clair à la concurrence : en 2018, Toulouse a fait son retour au haut niveau et s’affirme comme un candidat sérieux pour 2019.
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La Prairie des Filtres en bleu-blanc-rouge
Toulouse a vibré pour le parcours des Bleus en Coupe du monde. Dimanche 15 juillet, près de 40 000 personnes se sont entassées prairie des Filtres pour suivre en direct le sacre de la bande à Didier Deschamps face à la Croatie (4-2). Beaucoup de monde s’était massé aussi, devant les écrans géants mis en place dans les bars de la Ville rose.
Petit écran mais grosse ambiance, place saint-pierre #toulouse #FRACRO #coupedumonde pic.twitter.com/2cj0dNfVYX
— Xavier Terrien’ (@reixavier) 15 juillet 2018
Les supporters toulousains des Bleus se sont ensuite retrouvés place du Capitole pour une liesse collective.
#Toulouse #championsdumonde #placeducapitole 🇫🇷🇫🇷😉 pic.twitter.com/Kt1NuSzKm9
— Lucie Fraisse (@luciefraisse) 15 juillet 2018
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Big Flo & Oli au sommet
Le duo de rappeurs toulousain a tout connu cette année : une Victoire de la Musique, un 3e album, une tournée triomphante des Zénith… C’est l’un des groupes les plus demandés en France aujourd’hui.
Et 2019 (concerts au Stadium de Toulouse, au Stade de France pour la finale de Top 14 de rugby) devrait les voir monter de nouvelles marches.
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Airbus : records… et turbulences au sommet
En 2018, Airbus, qui emploie 30 000 personnes à Toulouse, s’est d’abord distingué par quelques avancées technologiques notables et des records. Exemple le 12 octobre 2018 avec le vol le plus long du monde que s’est offert un A 350 de l’avionneur entre New York et Singapour.
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Au sommet de la hiérarchie, il y a eu du remue-ménage en 2018. En février, le numéro 2 d’Airbus, Fabrice Brégier, a quitté son poste, décision qui avait été entérinée par le conseil d’administration en décembre 2017.
Quelques mois plus tard, le président d’Airbus Group, Tom Enders, indiquait qu’il ne briguerait pas de nouveau mandat à la tête du géant européen de l’aéronautique. C’est le remplaçant de Fabrice Brégier, Guillaume Faury, qui lui succédera en avril 2019 comme Airbus l’avait annoncé début octobre.
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Météo : une douceur de folie cette année
2018, l’année du soleil à Toulouse. Alors que le froid et la neige se font désirer en cette fin décembre, l’astre d’or a brillé de mille feux. Ainsi, d’après Météo France, le mois de juillet a été l’un des plus chauds dans la Ville rose depuis 1947 avec une moyenne de 24,2°C et 63h de soleil de plus par rapport à la normale !
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A l’inverse, un nouveau record… de froid a été battu. Dimanche 28 octobre, la température maximale enregistrée pour une fin octobre n’a pas dépassé les 5,6 °C. C’est moins que les 5,8°C enregistrés en 1951.
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L’université Jean-Jaurès occupée et dégradée
Encore une année agitée du côté de l’université Jean-Jaurès… Au printemps 2018, la fac du Mirail connaissait l’un des mouvements les plus durs de son histoire entre début mars et le mois de mai, avec l’évacuation de la fac par la police. Un mouvement de fronde étudiant motivé par le dossier Initiatives d’excellence (Idex), la perspective de fusion des universités et le sujet de la sélection à la fac.
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Cet épisode avait laissé des traces, entre mobilier saccagé, murs tagués et manifestations. Au niveau de la direction de l’université, Daniel Lacroix avait été contraint au départ par le gouvernement, entraînant l’arrivée d’un administrateur provisoire. Au final, la note de la mobilisation avait été salée : plus de 800 000 euros selon le comptage de la direction de la fac, en août 2018.
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Les agriculteurs en colère
En janvier et février, bien avant les Gilets jaunes, les agriculteurs de la région toulousaine s’étaient mobilisés pour le reclassement de communes dans les Zones soumises à contraintes naturelles (ZSCN).
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Pour se faire entendre, les agriculteurs de Toulouse et d’Occitanie avaient mis les gros moyens, avec déploiement de tracteurs, blocages et même paralysie du périphérique de Toulouse. notamment à l’occasion des journées du 31 janvier et du 7 février. Les manifestations avaient entraîné des dégâts estimés à plus de 650 000 euros, selon la Direction interdépartementale des routes du Sud-Ouest (Dirso).
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Toulouse était capitale de la science
La Ville rose a accueilli en juillet 2018 le congrès Esof, un forum international dédié à la science et à l’innovation. Cette année, Toulouse était véritablement la cité européenne de la science.
Plus de 4000 participants, avec parmi eux de grands noms de la science, étaient présents à Toulouse. En parallèle, un festival grand public intitulé Science in the city avait programmé une centaine d’événements.
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