Les premiers jours de janvier, les sites internet de rencontres amoureuses enregistrent un pic de connexion. Les agences, elles, reçoivent beaucoup plus d’appels, que ce soit pour des inscriptions ou des réponses à des annonces.
Janvier, mois froid et triste, à tendance grise où se morfondre est de bon ton semble pourtant être le mois idéal pour trouver l’âme sœur… ou tout au moins la chercher.
Le site internet Meetic, l’assure depuis plusieurs années : le début de l’année est la période la plus favorable pour faire des rencontres.
Et c’est le premier dimanche de l’année que c’est le plus flagrant avec 65% de messages en plus, toujours selon Meetic, avec un pic de 21h à 22h.
L’application Tinder indique également que le premier dimanche de janvier est le meilleur jour pour « matcher ». Outre-Atlantique, on parle même de « Dating sunday » (en français : « dimanche des rencarts »).
Après un Noël célibataire
« Les gens ont passé Noël ou le 31 décembre seuls et ils se disent que c’est la dernière fois », pense Sylvie Bourhis, gérante de six agences de rencontres Unicis en Bretagne Nord.
Car en agence aussi, on note cette recrudescence d’inscriptions après les fêtes.
« Ça fait partie des bonnes résolutions pour certains. Ils arrêtent de fumer, prennent leur abonnement à la salle de sport et reprennent leur vie en main. Certains ont pris des contact en décembre en se disant : je m’y mets en début d’année ! »
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Mais, cette année, plus particulièrement, avec le mouvement des Gilets jaunes, janvier est un mois animé.
Depuis le 2 janvier au matin, la gérante enregistre « beaucoup plus d’appels que d’habitude. Dans un climat social morose, on ne pense pas forcément aux rencontres, ni à dépenser de l’argent pour ça. »
Retour aux agences
Plus d’inscriptions mais aussi plus de réponses à des annonces, Sylvie Bourhis constate que nombreux sont ceux qui arrivent à l’agence après s’être fait berner sur internet.
« Les gens mentent sur tout : leur âge, leur situation, leurs loisirs… C’est tellement facile sur internet. Et quel que soit l’âge, il se font avoir. »
La professionnelle des rencontres assure, elle, effectuer une sélection parmi les personnes qui se présentent à l’agence. Elle ne retient que celles qui « sont fiables et veulent vraiment une rencontre sincère ».
De 25 à 85 ans, les agences Unicis balayent l’idée de la ringardisation des agences de rencontre. Une idée qui fait plaisir à Sylvie Bourhis :
Voilà 15 ans, tout le monde est parti sur internet mais ça fait déjà plusieurs années qu’on récupère les hommes qui ont eu affaire à des escort girls, les femmes qui veulent une certaine sécurité. Et on a des mariages et des bébés dans tous les milieux sociaux. Mon plus grand plaisir est d’entendre que j’ai changé la vie des gens. En ouvrant mon agence, je savais que ça allait marcher! »
Il semble que le présent lui donne raison. Alors qu’elle ouvre sa première agence voilà six ans à Saint-Brieuc, Sylvie Bourhis est aujourd’hui gérante de six entités bretonnes.