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Sarthe. Désemparée, Pascaline réclame en vain une place en Institut médico-éducatif pour son fils Lucas

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Lucas, 8 ans, est reconnu handicapé, même si aucun diagnostic n'est posé sur ses troubles comportementaux. Sa maman se bat depuis plus de deux ans pour lui trouver une place en Institut médico éducatif. Elle est à bout de nerfs.

En Sarthe, Lucas, 8 ans, est reconnu handicapé, même si aucun diagnostic n’est posé sur ses troubles comportementaux. Sa maman se bat depuis plus de deux ans pour lui trouver une place en Institut médico-éducatif. Elle est à bout de nerfs.

Pascaline Jacob est désespérée. « Au bord du burn-out » assure cette femme, habitante de La Ferté-Bernard, en Sarthe.

Elle réclame depuis plus de trois ans une place en Institut médico-éducatif pour son fils Lucas, 8 ans, un enfant difficile qui a « de gros retards ».

La maman en est persuadée depuis sa naissance.

J’étais sûre qu’il était malade mais personne ne me croyait. Il pleurait tout le temps. Dès que je m’éloignais de lui. Je ne dormais pas car lui dormait par tranches d’une heure et demie. 

Aucun diagnostic posé

Bien sûr, la mère de famille aura tout entendu… « On me disait de lâcher mon fils. Mais le simple fait d’aller prendre ma douche, il hurlait. »

Sans compter la culpabilité qui sème son trouble à un moment donné.

Je me suis demandé ce que j’avais fait. Ce que je faisais de mal. J’avais pourtant bien réussi avec mon aînée ! 

Aujourd’hui, Lucas est reconnu handicapé auprès de la MDPH 72 (Maison départementale des personnes handicapées de la Sarthe).

Mais aucun diagnostic n’est posé. On ne sait toujours pas de quoi il souffre. 

Rester à la maison

Son quotidien ? Rester à la maison. Excepté pendant deux heures.

Il est scolarisé en CP à l’école Jean-Rostand de La Ferté-Bernard. Mais ils ne peuvent pas le prendre plus. Ils sont au top pour lui. Avec son aide à la vie scolaire, il évolue beaucoup plus vite. Mais il n’est pas dans sa classe. Il est isolé parce qu’il n’arrive pas à entrer en contact avec les autres enfants. Ils envisagent de tenter de mettre deux ou trois camarades dans sa salle, de temps en temps. Mais il faut qu’il soit en confiance. Il en a besoin. Au départ, Lucas était même violent avec les autres parce qu’il n’avait pas, ou très peu la parole.

Relation fusionnelle

Aujourd’hui, si elle entretient une relation fusionnelle avec son fils, qui aime la câliner, la Fertoise reconnaît être à bout. Avoir besoin de souffler.

Je reste enfermée chez moi. Je ne peux pas travailler parce que j’ai Lucas en permanence. Je n’ai plus de vie. 

Lucas lui prend beaucoup de temps, et d’énergie.

Il faut savoir gérer ses crises. Il génère du stress mais aussi énormément de cris et de coups dans les murs, au sol. Il arrivent que les voisins s’en plaignent et cela crée des tensions. 

Elle ne peut plus attendre

Pour le bien de la fratrie -Lucas a une grande sœur de 9 ans- mais aussi de sa famille, elle certifie « ne plus pouvoir attendre ».

A ce titre, elle a même créé une page sur Facebook, « Le combat d’une maman pour faire évoluer son fils différent ».

La mère de famille pense là encore à Lucas.

Il a besoin d’évoluer. Ici, à la maison, ce n’est pas sa place. Il a besoin d’un environnement beaucoup plus stable ! Il voit un orthophoniste une heure par semaine, et a une heure de psychomotricité mais il ne peut plus aller à l’hôpital de jour parce qu’il est trop grand. 

Mener le combat jusqu’au bout

Aujourd’hui, Pascaline Jacob et sa famille sont dans une impasse.

L’IME du Luart a été scindé entre ceux de Thorigné-sur-Dué et Bouloire. Qui sont de fait surchargés. Il n’y aura pas de place avant deux ans. Mais cela fait déjà trois ans que j’attends ! »

Son seul espoir ? Les établissements manceaux. Mais pour cela, la tribu devra déménager.

Il faut habiter à moins de 25 kilomètres pour pouvoir l’intégrer. » Et pour ceux là, « j’attends que notre dossier passe. Si une place se libère, on va nous appeler. »

Un foyer pour adultes ?

« Le problème, c’est que les plus jeunes n’ont pas de place parce que les adultes les occupent. Pourquoi ne pas ouvrir donc un foyer pour adultes handicapés et ainsi libérer des places pour les enfants ? » s’interroge Pascaline Jacob.

La Fertoise, au bord du gouffre, est pourtant déterminée à mener le combat jusqu’au bout. Pour son fils mais aussi pour les autres.

J’ai mis une pétition en ligne. Et même si je trouve une place en IME pour Lucas, je n’arrêterai pas tant que rien ne sera ouvert pour les adultes ! 

 

Pratique : Page Facebook avec le lien de la pétition : « Le combat d’une maman pour faire évoluer son fils différent »


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