« Nous ne sommes jamais déçus par les animaux », lance Aude Philippin. Cette habitante de Lignières-Châtelain (secteur de Poix-de-Picardie) a reçu cet amour des animaux de ses grands-parents. Depuis, elle a sauvé trois chevaux d’une triste destinée en les recueillant à son domicile.
Elzanne a été sa première jument
Sa première jument s’appelait Elzanne. « Elle avait 12 ans. C’était un trotteur. Elles appartenait à un couple du côté de Villers-Bocage. Ils l’ont placé ensuite chez un éleveur. Il cherchait une personne pour la récupérer. Je suis passée par là. Quand je l’ai vue, ce fut le coup de foudre. C’était une jument de courses », se souvient cette maman.
Au bout de six mois, elle la remet en forme.
Aude décide alors de trouver une pâture pour sa jument. « C’est ainsi que j’ai acheté une maison à Lignières-Châtelain avec deux hectares de pâture ».
Elzanne a vécu jusqu’à 30 ans et s’est éteinte en 2000.
Mais la Picarde ne s’arrête pas là. Elle acquiert une jument Percheron, dénommée Tranquille. Elle a vécu jusqu’à l’âge de 28 ans.
Le dernier équidé sauvé est arrivé en août 2018. « Il s’appelle Midsummer. C’est un Selle français. Il est né en 2000 », signale Aude.
Aude ajoute : « Midsummer est arrivé chez moi l’été dernier. Au départ, il a fallu un temps d’adaptation de 8 jours pour qu’il s’entende avec la jument Émeraude. Maintenant, ils sont devenus inséparables ».
Aude ne regrette pas ses sacrifices pour sauver ses chevaux. Elle reconnaît néanmoins : « C’est sûr, posséder un cheval représente un coût, notamment en frais vétérinaires. Il faut être réactif quand ils sont malades. Le cheval a son caractère, ses habitudes. Il faut faire aussi attention à son alimentation ».