Carine Mahieu regrette le manque de décentralisation qui conduit à « l’asphyxie financière des collectivités. » Le maire de Saint-James a ouvert son discours des vœux en évoquant le mouvement des Gilets jaunes.
C’est le reflet du « ras-le-bol des Français ». « J’ai le sentiment que nos collectivités ne sont plus vraiment considérées comme des partenaires de l’action publique, mais plutôt comme des filiales de l’État avec parfois une certaine condescendance de ce dernier. »
L’élue regrette le manque de décentralisation conduisant à l‘asphyxie financière des collectivités. Elle constate des baisses de recettes mais de nouvelles charges telles que la réforme des rythmes scolaires, la mise aux normes des bâtiments communaux, l’instruction des documents d’urbanisme ou bien encore la diminution brutale des emplois aidés sans oublier la récente suppression progressive de la taxe d’habitation et le questionnement quant à son remplacement.
« L’État est en faillite, je n’apprends rien à personne en disant cela alors que nous, collectivités, devons présenter des comptes dans le vert au risque d’être mis sous tutelle… »
Carine Mahieu a ajouté :
« qu’il devient difficile pour de nombreux maires de maîtriser le destin de leurs communes, surtout quand celles-ci sont noyées dans de trop vastes ensembles. »
Carine Mahieu fait allusion à la communauté d’agglomération Mont-Saint-Michel – Normandie.
« Nous constatons que plus les intercommunalités sont grandes, plus elles exercent de compétences alors que ce devrait être le contraire : aux intercommunalités de grande dimension les grandes choses ; aux communes les choses de proximité. Notre commune nouvelle est aujourd’hui en capacité de reprendre des compétences de proximité, ce que nous avons commencé à faire. »