Plus de 800 personnes ont assisté, ce soir, à la traditionnelle cérémonie de voeux du maire de Nérac, Nicolas Lacombe. Une affluence qui témoigne sans aucun doute que ce rendez-vous annuel revêtait un autre enjeu : celui des municipales de 2020.
Quinze ans dans l’opposition
Il est un peu plus de 20 heures, à l’espace d’Albret quand le premier magistrat brise le mystère sur ses intentions qui n’était plus que secret de polichinelle :
J’ai donc décidé d’être candidat aux élections municipales de 2020 avec mon ami, Patrice Dufau comme premier adjoint.
C’est en 2008 que Nicolas Lacombe est arrivé à la tête de la cité d’Albret après une quinzaine d’année passée dans l’opposition.
Élu au premier tour
Il est élu, à la surprise générale, dés le premier tour avec un peu plus de 50% des voix en battant Gabriel Chazallon (qui avait pris le relais de Jean-Louis Brunet).
Sept ans plus tard, malgré trois listes en course, l’équipe Lacombe est également réélue dès le premier tour, avec près de 60% des voix. La droite néracaise emmenée par Bernard Dalies n’avait pas résisté à la déferlante de la gauche.
« Maire, le plus beau des mandats »
Le maire de Nérac, qui est également vice-président du conseil départemental, a redit son attachement à ce mandat local.
On ne peut pas se permettre de passer son temps à se plaindre car personne ne nous oblige à être élu. J’ai toujours considéré comme un honneur la confiance qui nous a été accordée à plusieurs reprises. »
Il poursuit en déclarant « avec sincérité que le mandat de maire reste le plus beau des mandats, malgré les difficultés qui sont incontestables ».
Avec une liste largement renouvelée
Dans son discours, le maire a dressé l’esquisse de ce que serait la prochaine campagne. Notamment avec une liste largement renouvelée (avec près d’une quinzaine d’élus qui ne repartiront pas).
Il n’a pas caché non plus l’esprit d’ouverture. Cela sur trois axes. Une « ouverture sociale, professionnelle et politique« .
Il a marqué son attachement à ce que sa future liste sera unie par « un attachement marqué aux valeurs de la République qu’il faut sans cesse faire vivre et défendre et par un projet municipal pragmatique ».
Un coup politique
Une chose est sûre : Nicolas Lacombe n’a pas prononcé le mot gauche ou droite. Il y a quelque semaines, il avouait que son seul parti serait « Nérac ». Une confirmation, donc, ce soir en évoquant cette triple ouverture.
Aujourd’hui, en tout cas, d’après les commentaires des uns et des autres dans la salle des fêtes, le maire a réussi un coup politique. Celui de compliquer un peu plus la tâche de l’opposition néracaise qui, pour l’heure, ne s’est pas encore lancée et qui se cherche un leader.
Maintenant, la déclaration de Nicolas Lacombe a mis indéniablement un peu plus de pression sur la droite néracaise qui doit se mettre en ordre de marche le plus rapidement possible.
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