Samedi 12 janvier 2019, à l’occasion du mouvement de manifestation des gilets jaunes, un quadragénaire est interpellé par la police, à Caen (Calvados). Muni d’un lance-pierre, il vise les forces de l’ordre avec des projectiles divers, notamment des boules de pétanque et des boulons… On retrouve également sur lui une bombe lacrymogène. Lors de son interpellation, il décline une identité imaginaire.
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Il demande un délai pour préparer sa défense
Il avait déjà été photographié dans les mêmes circonstances, samedi 8 décembre 2018, à Mondeville. Cette fois un agent est blessé, avec une incapacité de travail de 3 jours.
Devant être jugé en comparution immédiate ce lundi 14 janvier 2019, l’homme a sollicité un renvoi afin de préparer sa défense comme la loi l’y autorise.
Liberté, contrôle judiciaire ou détention provisoire ?
La question qui se pose alors pour les magistrats est la suivante : jusqu’à son procès, peut-il demeurer en liberté, en liberté sous contrôle judiciaire ou en détention provisoire ? A la lecture de son casier judiciaire, qui comporte 18 mentions, la procureure n’émet aucun doute : pour elle, il convient de le placer en détention provisoire pour mettre un terme à ses comportements délictueux :
Sur les réseaux sociaux, il réclamait des munitions en vue des prochaines manifestations.
Son avocat Maitre Perol sollicite un placement sous contrôle judiciaire, l’homme pour le moment étant présumé innocent. Il conteste d’ailleurs formellement avoir blessé le policier au mois de décembre. Reconnu sur photo, il affirme ne pas avoir quitté son domicile.
Procès le 27 février 2019
Le tribunal décide d’un mandat de dépôt jusqu’au jugement du mercredi 27 février 2019. « Je suis violent quand je suis enfermé », prévient-il.