Gabriel Attal, secrétaire d’État auprès du ministre de l’Éducation nationale et de la Jeunesse (©Jean-Christophe Marmara / Le Figaro )
Gabriel Attal a été nommé en octobre 2018, secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’Education nationale et de la Jeunesse, Jean-Michel Blanquer.
Le benjamin du gouvernement a hérité du dossier de service national universel.
A lui désormais de donner corps à l’un des engagements de campagne du candidat Emmanuel Macron.
Qu’est-ce qui a motivé ce service national universel ?
Le service national universel répond à trois objectifs.
Le premier est de créer un moment de mixité sociale et de cohésion sur un territoire… un temps de rencontre de la jeunesse au service de la République.
Le deuxième consiste à donner aux jeunes une formation à la gestion des risques, aux premiers secours mais aussi aux éco gestes.
Enfin il est nécessaire de lever les freins à l’engagement.
A savoir donner de son temps pour une cause commune.
Quand on s’engage, on grandit.
Comment ce service national universel fonctionnera t-il ?
La première phase sera obligatoire.
Elle durera un mois, sous la forme de deux fois quinze jours.
La première quinzaine sera une période de cohésion centrée sur la mixité.
Elle s’effectuera en internat.
Des modules de formations aux risques ou aux éco gestes seront alors abordés.
Des bilans seront aussi effectués (culture générale dont le niveau de français, mais aussi la connaissance des institutions et les valeurs de la République).
La santé sera aussi prise en compte.
Durant la 2e quinzaine, les ne seront plus en internat.
Ils accompliront des missions d’intérêt général, soit dans le milieu associatif, soit sous l’uniforme.
Et la seconde phase ?
L’engagement minimum sera alors de trois mois.
Cela pourra être par exemple un service sanitaire pour des jeunes qui se destinent à ce genre de carrière.
Ou bien la réserve dans l’armée.
Ou encore le milieu associatif
Qui est concerné par ce dispositif ?
Environ 800 000 jeunes chaque année.
La première phase s’effectuera à l’âge de 16 ans.
La seconde à 18 ans.
Quand le service national universel sera t-il instauré ?
Une période de test débutera en juin 2019.
Elle concernera 200 jeunes issus de treize départements métropolitains et d’outre mer.
Soit un département par grandes régions.
Ensuite nous intégrerons les premières cohortes dès 2020.
Dans quelles structures ces jeunes seront-ils hébergés ?
Plusieurs solutions sont envisagées.
Il peut s’agir d’internat dans des établissements scolaires.
Mais aussi dans d’autres institutions y compris militaires… ou encore des modes d’hébergements touristiques.
L’Eure figure parmi ses départements pilotes pour la Normandie. Pourquoi ce choix ?
L’Eure est un des départements représentatifs en termes de diversité, rural urbain mais aussi de mixité sociale.
Et puis des élus comme le ministre Sébastien Lecornu se sont mobilisés à ce sujet.
L’instauration de ce service national universel a un coût. Quel est-il ?
Oui c’est un coût. Mais c’est aussi un investissement.
Le chiffrage exact n’est pas encore arrêté.
Il le sera à l’issue de la phase de test.
Ce qui est certain par exemple c’est que cela coûtera moins cher à la collectivité que la prise actuelle d’un jeune décrocheur qui est estimée à 200 000 euros.
Le port de signes ostentatoires, religieux notamment, dans le cadre de ce service national universel a donné lieu à un début de polémique récemment. Où en êtes sur ce sujet ?
Nous nous référons à la loi sur la laïcité à ce sujet.
Gabriel Attal effectuera une visite dans l’Eure le vendredi 1er février 2019. Il accompagnera Sébastien Lecornu, ministre en charge des collectivités territoriales. Le lieu exact de la visite ministérielle est pour l’heure inconnu. Seule certitude il s’agit de l’endroit qui accueillera les 200 premiers volontaires pour la phase test du service national universel.