Un dentiste de Blain (Loire-Atlantique) qui était accusé d’agressions sexuelles par une patiente a été blanchi par la chambre disciplinaire de l’ordre des chirurgiens-dentistes des Pays de la Loire, lundi 14 janvier 2019.
Des « gestes déplacés »
Cette dernière a en effet rejeté la plainte de la patiente, une habitante de la commune, qui soutenait que le dentiste avait eu des « gestes déplacés » à son égard en 2007 alors qu’elle était « allongée sur le fauteuil sous l’effet d’une anesthésie dentaire locale ».
« Tétanisée », elle n’aurait « pas réagi » et n’en aurait alors « parlé à personne ».
LIRE AUSSI : Au nord de Nantes, six mois de prison ferme pour avoir roulé ivre et sans permis
Dix ans plus tard, en 2017, elle aurait alors subi un « stress post-traumatique » : après en avoir discuté avec des amies, elle aurait alors appris que le dentiste avait eu « un comportement tout aussi inapproprié avec « deux autres patientes ».
« L’une d’elles a d’ailleurs porté plainte devant les services de gendarmerie », insistait-elle dans ses écritures.
« Elle a tenté de lui extorquer de l’argent »
Mais la plaignante « a continué à effectuer des soins dentaires au sein de son cabinet pendant de nombreuses années », avait fait remarquer Me Cécile de Oliveira, l’avocate du dentiste. « Elle a tenté d’extorquer de l’argent au docteur. »
« Il résulte (…) du dossier dentaire fourni par le prévenu que la plaignante n’a pas été reçue en consultation au mois de septembre 2007 par ce praticien », fait observer la chambre disciplinaire dans son jugement.
Mis à part les déclarations de la plaignante, aucun élément ne vient confirmer les faits d’agression sexuelle qu’elle dit avoir subis. »
Une plainte classée sans suite
L’instance ordinale remarque au passage, comme l’avait soulevé l’avocate du dentiste, qu’elle a « continué à effectuer des soins dentaires au sein du cabinet (…) jusqu’au mois de décembre 2013 » et qu’elle a « tenté d’extorquer de l’argent, comme elle reconnaît, au docteur, au cours de l’été 2017 ».
Sa plainte pénale pour « agression sexuelle » avait d’ailleurs été classée sans suites par la justice en juillet dernier, constate la chambre disciplinaire de l’ordre des dentistes.
Enfin, « les attestations produites (…) ont été rédigées par deux de ses amies, et sont particulièrement peu circonstanciées et sans rapport avec les faits reprochés par la plaignante », conclut-elle.
LIRE AUSSI : Près de Châteaubriant, tentative de cambriolage dans une école
GF (PressPepper)