En 2018, selon les calculs de l’Union des usagers du Paris-Cherbourg (UDUPC), on décompte en effet 1 025 heures de retard sur le Paris-Cherbourg. Et précision importante : les trains supprimés ne sont pas pris en compte.
Nicole Grof, présidente de l’UDUPC, explique leur méthode de calcul, « bien plus précise » que celle de la SNCF :
Les données que nous utilisons pour fournir ces statistiques émanent de la base de données SNCF, mais notre calcul tient compte du retard à la minute, et non au-delà de 10 minutes comme le fait la SNCF. Hélas, cette base de données est actuellement en panne sans délai connu de rétablissement. Décidement à la SNCF, tout n’est pas rose !
Grèves, pannes, portiques…
2018 a été particulièrement difficile pour les usagers entre Paris et Cherbourg. Entre avril et juin, une grève, par épisodes de 2 jours sur 5, pour protester contre le projet de réforme, a perturbé les épreuves du baccalauréat et les départs en vacances.
En juillet, des portiques anti-fraudes ont été mis en place à la gare Saint-Lazare, mais ils sont jugés dangereux et inopérants par les voyageurs.
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Des forts enjeux pour la Région
En janvier 2020, 40 nouveaux trains seront lancés pour les lignes Paris-Caen-Cherbourg et Paris-Rouen-Le Havre. Ils viendront remplacer les anciens matériels, à bout de souffle.
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Selon Nicole Grof :
La reprise de la gouvernance de la ligne par la région Normandie au 1er janvier 2020 et la réforme de la SNCF, qui ne se limite pas au statut des cheminots, n’augurent rien de bon.
L'AG 2019 a eu lieu le 12/01/2019 où un nouveau bureau a été élu.
Les objectifs sont nombreux. La reprise de la gouvernance de la ligne par la région Normandie au 01/01/2020 n'augure rien de bon, nous avons toujours plus besoin de vous.https://t.co/6fczgZIWof— 🚆UDUPC #SNCF #Normandie (@udupc14) January 14, 2019
La présidente dénonce en plus des conditions qui continuent de se dégrader :
Déjà les guichets ferment au profit de machine « infernales » et coûteuses qui ne répondent pas aux besoins des clients, pour toujours plus de rentabilité et de déshumanisation, Lison, mais aussi de nombreuses gares dans le sud Manche, le Calvados et l’Orne. La tarification, les dessertes, les fermetures de gares et guichets, la réservation obligatoire seront nos sujets prioritaires pour 2019.