Le Caen Basket Calvados n’a pas réussi à décrocher une deuxième victoire consécutive vendredi soir contre Gries. L’interview d’Aurélien Salmon.
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Sport à Caen : Aurélien, on a senti plus d’envie contre Gries, mais les mêmes maux rejaillissent…
Aurélien Salmon : Oui, nos vieux démons sont ressortis en deuxième mi-temps. On perd beaucoup de ballons et on est sanctionnés en contre-attaque. On a essayé de montrer un autre visage. Encore une fois, on n’est pas passé loin. En continuant sur cette fois-là, il y a des chances qu’on obtienne des victoires importantes.
En première mi-temps avez-vous ressenti qu’il y avait plus d’intensité ?
Oui, on l’a senti. On s’est parlé. Avec le départ d’Antoine (Michon), on a essayé de se remobiliser. Ce n’est jamais évident quand on perd un coach ou un joueur. Sur la première mi-temps, c’est très bien. Il faut maintenant le faire sur quarante minutes.
Comment avez-vous vécu ces derniers jours avec la mise à pied d’Antoine Michon ?
C’est le sport. Il y a des coachs qui se font limoger. On est désolés, surtout Gaëtan (Clerc) et moi qui le connaissons. C’était très compliqué. Pour Mika (Déjardin), ce n’est pas évident de coacher après seulement deux entraînements. On a essayé de garder la structure offensive qu’on avait déjà et de travailler un peu plus sur la défense. Dans les semaines à venir, un nouveau coach arrivera. On va retravailler ce qu’il va mettre en place pour essayer de se maintenir.
Un nouveau coach repart d’une feuille blanche ?
Je ne suis pas coach, mais je pense qu’il va garder certaines choses qui étaient bien, en changer d’autres choses. Il va mettre sa patte.
« Il y a un mal profond »
Le coach de Quimper trouve que vous avez l’air un peu perdu…
[Samedi], c’était mieux. Il y a des matchs, effectivement, où on avait l’impression d’être perdus sur le terrain. C’est la faute de tout le monde. Il faut travailler dans le même sens. On fait des erreurs sur des balles perdues qui nous coûtent cher, mais dans l’ensemble on fait plutôt un match correct. Il faut continuer dans ce sens-là.
La situation peut-elle basculer vite ou ce dernier match contre Gries est-il encore révélateur d’un mal profond ?
Il y a un mal profond, parce que perdre beaucoup de matchs n’est jamais évident dans les têtes. Dans le passé, on a déjà vu dans le basket ou ailleurs que le changement de coach pouvait transformer une équipe… ou pas. L’avenir nous le dira.
« Quand une équipe tourne mal, je ne vais pas briller »
Tu fais partie des joueurs envers qui il y avait beaucoup d’attentes en début de saison. Peut-il y avoir un déclic aussi sur le plan personnel ?
Je sais qu’il y a eu beaucoup d’attentes sur moi. Depuis le début de ma carrière, j’ai toujours été un joueur d’équipe. C’est sûr que quand une équipe tourne mal, je ne vais pas briller. Si on attendait de moi que je mette vingt points par match, on s’est trompé. Je ne mettrai jamais vingt points par match. [Samedi] soir, j’ai essayé d’apporter ce que je pouvais. Ça n’a pas suffi. Avec la venue d’un nouveau coach et le travail qu’on va faire, il y aura moyen de se maintenir parce qu’on a quand même une belle équipe.
Comment vis-tu cette saison ? Tu n’échappes pas à certaines critiques…
Je ne le vis pas bien, parce que je préférerais gagner des matchs. Même si on n’est pas bon sur le terrain, je préférerais être plus haut dans le classement. Mettre vingt points et être dernier, ça ne m’intéresse pas non plus. Mais je suis confiant parce qu’on a montré un autre visage contre Gries, après une victoire inattendue à Quimper. Sur les quatre derniers matchs, entre Aix-Maurienne avant la trêve, Quimper et Gries, la dynamique est meilleure. Il faudra faire une série de victoires pour se maintenir. Le match de Coupe de France va permettre de penser à autre chose avant le déplacement super important à Rouen.
« À Vichy pour gagner »
Tu as été amené à jouer à l’aile, ce qui n’est pas ton poste de départ.
J’aime bien faire les deux mais je dépanne plus en 3 que je ne le suis réellement. Ce n’était pas évident de changer de poste du jour au lendemain après la blessure de Bryson (Pope). Mais on ne décide pas. Je me sens mieux au poste 4, mais on peut compter sur moi s’il faut dépanner au poste 3.
Quelle est votre approche du match à Vichy-Clermont, ce mardi en Coupe ?
C’est un long déplacement. On fait huit heures de route, c’est pour gagner. On sait que Vichy est une belle équipe, mais on va là-bas pour gagner.