« Non aux réformes Blanquer ! » La CGT, FO, FSU, Sud Éducation, SGEN-CFDT et l’UNL 50 sont unis pour lancer un appel à la grève ce jeudi 24 janvier. Rendez-vous est donné place de la République, devant l’hôtel de Ville de Cherbourg à 14 h 30.
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Ils veulent dénoncer les suppressions de postes : 21,5 en collège, 17 en lycée général et 7 en lycée professionnel. Selon Cécile Renard, de Force ouvrière, au nom de l’intersyndicale :
Le nombre d’élèves se maintient, mais 45 postes sont supprimés dans la Manche, cela revient à un collège relativement important !
Aucune préparation, selon les syndicats
Il y a aussi les deuxièmes heures supplémentaires imposées, au nom du pouvoir d’achat, l’obligation de réserve imposée aux personnels par l’article 1 du projet de loi « Pour une école de la confiance ». Pascal Roger (SNES FSU) s’indigne :
C’est un projet qui menace de sanction les enseignants qui émettraient un doute sur la politique éducative du ministre. C’est très inquiétant pour la démocratie.
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Mais au-delà de ces revendications, ce sont aussi les réformes Blanquer qui passent mal. Cécile Renard ajoute :
Le gouvernement annonce une refonte du bac à la rentrée, mais nous venons de recevoir les grandes lignes et les programmes… Le tronc commun diminue, et les élèves auront une multiplicité d’options. Seulement, peut-on vraiment prendre de tels choix déterminants à la sortie de la 3e ?
« Je ne pense pas que ce soit moins stressant ! »
Selon Olivier Ruet, de la CGT :
Le niveau des options est également très élevé, à la limite du niveau universitaire. Et pour certaines options, les professeurs n’ont même pas le savoir suffisant pour l’enseigner. Prenons par exemple le NSI, qui serait l’enseignement du numérique et du codage…
Sans oublier que, selon les syndicalistes, la simplification de l’examen pour diminuer le stress du lycéen est loin d’être évidente, comme l’affirme Pascal Roger :
Il y a des épreuves en continu. Elles commenceront dès le mois de janvier l’année de première, puis se dérouleront en avril et en juin. Et l’année de terminale, elles auront lieu au mois de février, de mai et de juin. Je ne pense pas que ce soit moins stressant !
Professeur et élèves associés
Titouan Chevallier, des lycéens de l’UNL 50, confirme :
Nous soutenons nos professeurs, mais surtout, nous sommes inquiets pour nos épreuves. Et lorsque nous demandons des renseignements sur les épreuves que nous aurons à passer, sur les choix que nous avons à faire, personne ne sait…
Sans oublier Parcoursup. Les inscriptions sur la plateforme participative sont lancées depuis le 22 janvier, et déjà, des élèves s’inquiètent, comme le confirme Titouan Chevallier :
Nous avons eu un étudiant qui avait demandé philo et qui s’est retrouvé en russe. Certains sont envoyés à Rennes pour une filière qui existe à Cherbourg, et abandonnent.
Pourtant, tous l’affirment, ils ne sont pas contre des réformes, « mais faites en consultation avec les professeurs et pas dans la précipitation ». Même si tous ont le sentiment que « ça urge pour parvenir à la suppression des 2 500 postes annoncée en début de quinquennat ! »