Valko Jénilat, à Vincennes, entouré de ses éleveurs, Laëtitia et Vincent Hautemanière. (©DP)
Créé en 1920, le Grand Prix d’Amérique, qui se déroule à Vincennes devant plus de 35 000 spectateurs et plusieurs centaines de millions de téléspectateurs à travers le monde, est mythique. Tous les passionnés de courses de trotteurs rêvent de la gagner un jour… et avant tout de la courir. C’est une déjà une grande victoire d’être au départ.
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Valko Jénilat, né à La Pernelle
Bel étalon noir, Valko Jénilat est né à La Pernelle, le 9 mai 2009, chez Laëtitia et Vincent Hautemanière.
Elle est infirmière, mais passionnée de trotteurs depuis son enfance, comme ses parents. Lui était avant éleveur de vaches laitières de race normande. Ils se sont alors lancés tous les deux dans l’élevage de trotteurs.
Bien sûr, comme beaucoup, ils ont connu déceptions et coups durs. Mais ils ont connu aussi de beaux moments, notamment grâce à ce champion qui fait partie des meilleurs trotteurs européens depuis des années. Il a terminé, entre autres, 2e derrière Bold Eagle (alors au firmament) dans le Groupe 1 du Prix René-Ballière 2017.
Valko Jénilat a terminé 9e de l’édition 2018, tout en allant plus vite que la quasi-totalité des vainqueurs des années précédentes ! Il participe ce dimanche à son dernier Prix d’Amérique, car il aura atteint la limite d’âge autorisée en France.
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Bahia Quesnot, née à Brix
Matthieu et Alain Lefebvre avec Queen Inès, poulinière qui a donné naissance il y a 8 ans à une pouliche qu’ils ont nommé Bahia Quesnot. Elle sera au départ du prestigieux Grand Prix d’Amérique ce dimanche. (©La Presse de la Manche)
Le dimanche 13 janvier restera à jamais gravé dans la mémoire des éleveurs de Bahia Quesnot, née 8 ans plus tôt chez eux à Brix (Manche). Au terme d’un magnifique sprint, elle prenait la deuxième place du Grand Prix de Belgique. Mais surtout, elle empochait du même coup son billet pour le prestigieux Grand Prix d’Amérique.
Alain Lefebvre et son fils Matthieu se souviennent de l’émotion qu’ils ont ressentie :
On était en famille devant la télé. Les téléphones ont sonné de toutes parts. C’est de l’émotion. C’est inespéré pour nous. »
Sur 25 hectares à Brix, leur cheptel compte une vingtaine de chevaux en permanence. Dont Queen Inès, une fille d’une très bonne jument, Idumée du Dollar, qu’ils achètent comme poulinière. « Mariée » à Scipion du Goutier, elle leur donne une pouliche baie, Bahia Quesnot.
L’année suivante, ils la présentent aux ventes de yearlings à Deauville. Sans succès.
On a mis une enchère à 5 000 €. Il n’y en a pas eu une seule après ! M. Hamouda (N.D.L.R : passionné habitant l’Oise) est venu à la maison. Il l’a achetée à l’amiable », raconte Alain.
Le début d’une très belle histoire…
Nivard et Thomain : deux pilotes au top
Franck Nivard, ici avec des fans à l’hippodrome de Cherbourg. (©La Presse de la Manche)
Né en juillet 1979 à Avranches, Franck Nivard est tout simplement un surdoué, au même titre que Jean-Michel Bazire, Eric Raffin ou le Suédois Björn Goop, tous au départ de ce championnat du monde. Il a remporté 3 115 victoires, dont déjà cinq Grand Prix d’Amérique : avec Meaulnes du Corta en 2009, Ready Cash en 2011 et 2012, puis Bold Eagle en 2016 et 2017. Il est le driver en activité le plus titré au palmarès de cette prestigieuse course.
Pour tenter d’offrir un 3e succès à Bold Eagle, il devra lui proposer un parcours d’attentiste le plus longtemps possible, comme il a su le faire avec Ready Cash en 2012. Et il en est capable, car son plus grand atout, c’est son sang-froid.
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À 31 ans seulement, le Carentanais David Thomain a déjà 1 172 victoires au compteur, dont 11 au niveau Groupe 1, le plus élevé. Il a gagné une des qualificatives au sulky d’Eridan, mais il sera à celui de Carat Williams, avec lequel il a couru les « B ».
3es du Grand Prix de Belgique le 13 janvier dernier, ils y ont assuré leur qualification pour le Grand Prix d’Amérique.
Carat a beaucoup de ténacité, mais manque un peu de maniabilité. C’est son seul point faible, dans cette épreuve où les places au départ et dans le peloton sont très disputées.