Samedi 2 février 2019, lors de l’Acte XII des Gilets Jaunes à Toulouse il étaient moins nombreux à manifester comparé à l’Acte XI. Néanmoins quelques milliers de manifestants ont défilé dans les rues de Toulouse, tout d’abord dans le calme avant que la manifestation tourne au vinaigre en fin d’après-midi.
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Huit blessés légers annonce la préfecture
Dimanche 3 février 2019, la préfecture de Haute-Garonne a diffusé un bilan définitif de la manifestation :
8 blessés légers dont 4 membres des forces de l’ordre, 20 personnes interpellées dont 17 toujours en garde à vue.
Au-delà de ce bilan global, deux atteintes sur des individus sont dénoncées dimanche 3 février.
Le « reporter » Vincent Lapierre agressé
Il y a d’abord le cas du « reporter » Vincent Lapierre, très suivi sur les réseaux sociaux, et qui se déclare « reporter tout terrain. 100% indépendant » sur son compte twitter.
Présent avec sa caméra lors de la manifestation toulousaine samedi 2 février, celui-ci a été frappé par plusieurs personnes présentes dans le cortège.
Des personnes qu’il a désigné comme étant des « black blocs », ces individus qui manifestent le visage masqué et qui sont proches à Toulouse des mouvements anarchistes.
Samedi soir, il a rassuré ceux qui le suivent nombreux sur les réseaux sociaux :
Je sors des urgences. Tout va bien. Quelques hématomes au visage mais rien de grave. Merci pour votre soutien.
À très bientôt pour de nouveaux reportages ! https://t.co/kgtKgCJHSW— Vincent Lapierre (@VincLapierre) 2 février 2019
Vincent Lapierre travaille pour le « Média Pour Tous », qui se présente « comme un média de terrain populaire et honnête ».
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Un observateur des « pratiques policières » blessé à la tête
Dans le cadre de la même manifestation, l’Observatoire toulousain des Pratiques Policières (OPP) a annoncé qu’un de ses membres a été blessé au front par un projectile.
Dans un communiqué, l’Observatoire précise :
Il (son membre) se trouvait alors au milieu du boulevard Carnot autour de 16h50 à moins de 100 mètres du centre commercial Saint Georges. Il a été atteint par un projectile au niveau du front qui lui a occasionné une blessure suffisamment importante pour qu’il soit pris en charge par une équipe de street médic et ensuite évacué par les pompiers vers l’hôpital. Son casque, qui a été fortement endommagé, lui a sûrement évité des dommages pires.
Dans ce même communiqué, l’Observatoire assure que ce projectile a été « tiré par les policiers ».
« Rien ne démontre, en l’état des informations dont nous disposons, le lien entre la blessure (de cet observateur) et l’action des forces de l’ordre », indique la sous-préfète de permanence interrogée par l’AFP.