C’est donc sous la neige, qui recouvrait ce dimanche 3 février 2019 les rues de Polygny, que le premier fût de vin jaune a été percé de main de maître, par le parrain Vincent Ferniot, après la traditionnelle intronisation au titre d’Ambassadeur du vin jaune de lui-même et du président de la percée, Philippe Noir.
Un produit merveilleux
Une Percée du vin jaune qui revenait pour la troisième fois à Poligny, la ville qui l’a vue naître en 1997 et qui, samedi, a encore rassemblé 18 000 amateurs de vins du Jura samedi. Dimanche ils étaient de nouveau très nombreux autour du fameux « Jaune », aussi exclusif qu’inégalable. Un vin jaune auquel le parrain, fier de ses origines comtoises, a brillamment rendu hommage, rappelant qu’il a eu la chance d’être initié à ses subtilités très tôt, par un père lui même grand amateur de vin jaune.
« C’est un vin difficile à appréhender quand on n’a pas été élevé avec, un produit merveilleux, un vin identitaire, il dit d’où l’on vient à une époque où on ne sait pas toujours qui on est (…) L’oxydation maîtrisée est la marque de ce vin, considérée comme un défaut majeur par beaucoup d’amateurs de vins blanc à travers le monde. »
Il a une âme
Le président de la Percée, Philippe Noir, a pour sa part invité les visiteurs de la Percée à descendre dans les caves, rencontrer les vignerons et déguster le vin jaune, avant de citer les paroles de l’Evêque, Mgr Jordy, qui a présidé l’office: « Ne réduisez pas le vin jaune à un simple vin. Il porte une histoire, il porte des hommes, il est aussi emprunt de poésie, il a une âme… »
A revivre en vidéo : les discours de Philippe Noir et de Vincent Ferniot, les portraits des deux intronisés par les Ambassadeurs du vin jaune et la mise en perce du tonneau (les premières secondes sont de travers, mais après, tout rentre dans l’ordre…)
La cérémonie en images, de la sortie de la messe à la mise en perce du tonneau, avec la complicité du public :