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La maison de retraite Les Rivalières, au Vaudreuil, va changer de quartier dans les deux ans

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Christine Vincent devant un parcours favorisant la mobilité des résidents.

Christine Vincent devant un parcours favorisant la mobilité des résidents. (©La Dépêche de Louviers)

« Les travaux ont débuté début janvier », explique Christine Vincent, la directrice. La capacité totale de l’établissement ne changera pas avec ce futur changement de quartier pour la maison de retraite Les Rivalières, au Vaudreuil (Eure). Elle restera de 98 résidents, mais avec « davantage de confort ». L’établissement, actuellement situé rue Bernard-Chédeville, avait été inauguré en juillet 1989, et l’institution souhaite un bâtiment plus moderne. « On envisage le dernier cri, une mise aux normes avec davantage de chambres individuelles. »

Le personnel devrait toujours comporter une soixantaine de personnes. « Mais il y a beaucoup de corporations (kinésithérapeute, psychomotricité, ergothérapie, gérontologie, etc.). C’est plus de la qualification que de la multiplication d’effectifs. »

La nouvelle maison de retraite n’est pas encore dans toutes les discussions, car, d’après la directrice, « ce qui est important pour les résidents, c’est ce qui va se passer le lendemain » et qu’il serait contre-productif de les inonder d’informations potentiellement anxiogènes.

« On verra dans quelle mesure on peut visiter le chantier. On verra avec les familles quelles sont les chambres adaptées. Certains résidants auront certainement des demandes très spécifiques qu’on essaiera de respecter », promet néanmoins la responsable.

Un triporteur pour les transports

Le nouveau bâtiment, en forme de U, devrait comporter deux étages et reprendre les principaux espaces de l’actuel, tout en renforçant certaines zones. La maison de retraite met notamment l’accent sur les évolutions déjà mises en place, comme l’unité sécurisée au rez-de-chaussée, qui peut accueillir 14 personnes âgées présentant du trouble du comportement.

Le quartier Sainte-Marguerite, où va se nicher l’Ehpad (Établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes), est certes plus excentré que le bâtiment actuel, reconnaît la directrice. « Nous allons investir dans un triporteur, un vélo électrique où on adapte un fauteuil roulant, qu’on n’a qu’à clipser et déclipser. Il partira de l’Ehpad et accompagnera les résidents pour les 5 % qui réalisent leurs courses dans le centre-ville. C’est important qu’il puisse toujours avoir cette ouverture vers l’extérieur. »

Pour Christine Vincent, ce changement de locaux sera aussi une raison de rediscuter de la manière dont fonctionne la vie dans l’Ehpad. La directrice explique donc souhaiter que les résidants et familles soient intégrés dans le processus en temps utile. Un leitmotiv qu’elle dit déjà appliquer au quotidien « Il faut inventer la vie qui va avec les infrastructures, c’est un travail avec les résidants, pour savoir quoi faire dans quel lieu, et quel sens donner à tous les actes de la vie quotidienne. » Mais elle veut aller « plus loin dans la démarche ».

Une balnéothérapie en pleine nuit

L’établissement fait la part belle à « l’apprentissage Montessori adapté aux personnes âgées, suivant la méthode de Cameron Camp. La philosophie c’est : ‘aide-moi à faire seul’ », explique-t-elle. Les résidants « ne sont pas simplement hébergés, ils sont proactifs pour les tâches ménagères comme pour les activités plus ludiques ». Parcours dédiés à la mobilité en extérieur (ils seront amenés dans les nouveaux locaux, dixit la directrice), brochures adaptées à la vue et aux goûts de chaque résidant, l’établissement veut mettre en avant les activités proposées dans un univers professionnel secoué par les polémiques.

Deux espaces de vie commune permettent aux personnes âgées d’avoir une certaine liberté, un troisième devrait venir en renfort dans le nouveau bâtiment. L’un d’eux, un pôle d’activités et de soins adaptés (Pasa) accueille les personnes ayant des troubles du comportement. « Mais on l’appelle ‘Chez Charlie’ [N.D.L.R : en hommage à Charlie hebdo], ça fait moins peur aux résidants notamment. » L’espace est ouvert nui et jour. « Résultat, il n’y a plus de personnes qui déambulent, c’est plus serein pour le personnel, on a divisé par deux les chutes de nuit et réduire le recours aux médicaments. »

Cyrille Crespy


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