Quand Christophe Garcia se trouve sur une plage, ce n’est pas pour faire bronzette ou se promener tranquillement. Muni de ses râteaux à gazon, l’artiste autodidacte, adepte du beach art, fleurit les plages de ses dessins et fresques réalisés sur le sable.
Dimanche 3 février 2019, il a réalisé un énorme drapeau breton, sur la plage de Ty Bihan, à Carnac (Morbihan). Un dessin de 20 mètres par 15 mètres environ, réalisé en 3 heures.
On ne se rend pas trop compte, mais c’est assez physique, il faut donner beaucoup de coups de râteaux, très vite, en marche arrière, et passer plusieurs fois au même endroit pour faire ressortir la texture du sable.
Pour son Gwen ha Du, Christophe estime qu’il a parcouru l’équivalent de 13 km.
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Un clin d’oeil au patrimoine culturel breton
Sa principale difficulté rencontrée, c’était la géométrie, surtout pour un grand rectangle, alors qu’il est habitué à réaliser des dessins circulaires. Pas évident, même pour lui, qui a étudié les mathématiques.
En plus, ce dessin était totalement improvisé, je n’avais pas d’instruments particuliers, à part une ficelle que j’utilise toujours pour les tracés. J’ai dû compter les distances avec mes pieds, il fallait être très précis, qu’il y ait bien les angles droits… sinon ça se serait vu.
Sans oublier les contraintes habituelles, que sont les conditions météo, les horaires de la marée et la texture du sable.
Quand j’arrive dans un endroit, je regarde s’il y a des algues, comment est le sable, mais je ne prépare jamais mes dessins à l’avance.
Réaliser un drapeau breton constituait pour Christophe « un clin d’œil au patrimoine culturel de la Bretagne », lui qui est plus habitué à mettre en avant le patrimoine naturel.
Carnac, le spot idéal
A bientôt 45 ans, Christophe Garcia continue donc de jouer dans le sable. Pour le plus grand plaisir des badauds, adultes ou enfants, qui l’observent du coin de l’œil. Pourtant, celui qui vit à Carnac s’est lancé assez récemment dans le beach art, il y a un an et demi.
En voyant d’autres réalisations, j’ai eu envie de m’y mettre. Aujourd’hui, c’est presque devenu une addiction.
Le Breton, qui trouve à Carnac les plages idéales pour s’adonner à son art, a même décidé en septembre 2018 de créer son association, Vita-Mandala, pour partager sa passion avec le plus grand nombre, adultes ou enfants.
Le beach art a de son nombreuses vertus, on renoue avec nos côtés enfant, on exploite la liberté de créer. En plus c’est relaxant, assez sportif, on fait ça au grand air, même l’hiver…
Autant de raisons qui incitent le Breton à continuer dans l’art éphémère.
C’est vrai que c’est assez frustrant au début de voir le dessin être recouvert d’eau. Mais maintenant, j’aime bien justement prendre des photos à ce moment-là. C’est un deal avec la nature.
Des moments précieux, immortalisés en images, qui pourraient donner lieu à une exposition future.
Publiée par SymbiOse Tof-Nature-Art sur Mercredi 23 janvier 2019
Infos pratiques :
Plus de renseignements sur l’association Vita Mandala sur son site Internet ou sa page Facebook.