Une escroquerie pour le moins inhabituelle a été jugée par le tribunal correctionnel de Versailles (Yvelines), ce mardi 5 février. Elle portait sur l’achat de taureaux.
En mai dernier, un homme s’était présenté dans une exploitation agricole de Chevreuse. Il avait commandé et payé deux taurillons, plus de 3 000 euros.
Cette première transaction avait permis de gagner la confiance du couple d’éleveurs.
Des chèques sur des comptes fermés
Dans les jours suivants, l’individu se présentant comme boucher avait procédé à deux autres commandes de quatre autres bêtes. Il avait laissé un chèque un blanc et un autre de près de 7 800 euros.
Le problème est que les chèques étaient revenus aux victimes, au motif que les comptes bancaires étaient clos.
Après enquête, les gendarmes avaient retrouvé la trace de l’escroc.
Lors de son procès, Hassan a plaidé sa bonne foi.
J’étais acheteur pour mon frère et son associé. Je n’ai fait que donner les chèques qui étaient déjà signés. »
« On s’étonnait qu’il achète autant de bêtes »
Face à lui, la victime a évoqué les conséquences pour son exploitation.
Au total, nous avons perdu plus de 18 000 euros. C’est une somme considérable. L’équivalent d’une année de travail. On s’étonnait qu’il achète autant de bêtes. Mais il affirmait avoir plusieurs boucheries et une cinquantaine de salariés. Et il était venu avec un K-bis (document officiel attestant de l’existence juridique d’une entreprise – Ndlr). Mais je l’affirme. Il a bien signé ces chèques invalides devant moi. »
Après en avoir délibéré, le tribunal a prononcé une peine de 8 mois de sursis. L’homme devra indemniser les exploitants à hauteur de 18 395 euros.