Deux familles de Sablé-sur-Sarthe s’alarment de voir leur maison se fissurer à vue d’oeil. Elles demandent que la ville soit reconnue en état de catastrophe naturelle suite à la sécheresse.
A ce rythme-là, on va retrouver la maison chez le voisin ».
Dans le quartier du Pré à Sablé, Marie-Hélène et Alain Lemaître regardent les fissures apparaître les unes après les autres, impuissants. « Ça fait 18 ans que nous habitons ici. Nous avons fait construire et nous n’avions jamais eu la moindre fissure avant cette année ».
Les fenêtres bloquées
À l’intérieur, le placo se fissure par endroits. Deux fenêtres sont décalées.
Nous avons été obligés de mettre plusieurs rondelles pour pouvoir encore les ouvrir ».
Des fissures apparaissent aussi sur la façade extérieure. « J’entends claquer. Pour moi c’est l’argile qui fait s’affaisser la maison. Il va falloir beaucoup d’eau pour que ça s’arrête ».
Les fissures apparaissent un mois après l’achat de la maison
Leur voisine est dans le même cas. Et se démène pour que le quartier soit reconnu en état de catastrophe naturelle par la Préfecture.
« On a acheté la maison en juin 2017 ». Quelques semaines plus tard apparaissent les premières fissures.
Ça a commencé en août par des fissures entre le salon et la salle à manger ».
La Sabolienne fait venir un maçon. « Il nous a dit que c’était le terrain argileux et la sécheresse ».
« Ca a pété de partout »
Elle ne décolère pas.
Quand on a acheté le diagnostic indiquait un aléa faible pour l’argile ».
Elle le sait « si on avait été au courant de ça, on n’aurait pas acheté. C’est notre première maison, notre premier crédit ». Elle fait intervenir l’assurance qui dépêche un expert.
« Il a aussi confirmé que c’était dû à la sécheresse mais qu’ils ne prendraient pas en charge les travaux sans arrêté de catastrophe naturelle ». Elle écrit à la mairie. « On m’a dit que nous étions les seuls dans ce cas-là ».
Elle en découvre tous les jours
L’année 2018 voit encore empirer la situation. « À partir de juin les fissures se sont écartées de nouveau et ça a pété de partout notamment sous la fenêtre puis la cheminée en août et le mur du salon en septembre ». Elle en découvre tous les jours.
Dans la cuisine, elle craint que les meubles ne tombent.
Le mur extérieur se fissure de partout tout comme le carrelage de la terrasse ».
40 000 euros de travaux
Certains de ses voisins, en 2011 ont fait faire une injection de résine dans le sol .
Une entreprise nous a chiffré ces travaux à 40 000 euros. Une somme que nous ne pouvons pas payer ».
Seule solution : la reconnaissance en état de catastrophe naturelle
Seule solution : la reconnaissance en état de catastrophe naturelle par la préfecture.
Si d’autres personnes sont dans ce cas, il faut qu’elles se signalent à la mairie. Plus nous serons nombreux plus nous aurons de chance que ce soit reconnu ».
Plus les jours passent, moins la sabolienne se sent en sécurité chez elle. Dimanche, « le plafond du salon a craqué sous nos yeux avec un bruit. C est effrayant ».