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Lucas Corvée. Les années alençonnaises d'un champion

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Double champion de France et encore finaliste à Rouen dimanche, l'Alençonnais Lucas Corvée sera de retour dans sa ville natale vendredi.

Double champion de France et encore finaliste à Rouen dimanche, l’Alençonnais Lucas Corvée sera de retour dans sa ville natale vendredi. (©DR)

Difficile de dater ses débuts dans le monde du badminton. Car Lucas Corvée est, comme ses frères Jordan et Samy après lui, tombé dedans quand il était petit.

Dans la famille Corvée, Corinne, la maman, a été membre de l’équipe de France pendant dix ans. Stéphane, le papa, a exercé des responsabilités à la Fédération française.

Autant dire que le tout petit Lucas, né en 1993, a traîné ses baskets autour des terrains de badminton avant même d’avoir l’âge d’en porter.

Pierre Chatelier, qui était déjà à l’époque vice-président du club d’Alençon (CAB61), s’en amuse :

« Il est né avec une raquette dans les mains. »

Le volant et la balle jaune

Lucas prend sa première licence à l’âge de six ans, pendant que sa mère prend la présidence du CAB61. Également entraîneur, elle lui apprend les rudiments de son sport. Mais le choix du badminton n’est pas aussi évident qu’il n’y paraît.

Car le jeune Lucas excelle également dans un autre sport de raquette : le tennis. « Il était parallèlement licencié au Tennis Club Alençonnais », se souvient Stéphane Corvée.

« À l’époque il tapait dans la petite balle jaune deux heures par jour, avec son entraîneur Nicolas François. Plus que ses entraînements de badminton. »

Lucas Pouille, Kristina Mladenovic

Dans ce sport, il effectue des stages avec l’équipe de France, et croise la route d’un certain Lucas Pouille, l’actuel n° 1 français. « Les deux Lucas font partie de la même génération, tout comme Kristina Mladenovic. On les voyait régulièrement sur le circuit. »

Lucas Corvée est champion de Normandie en tennis en même temps qu’il décroche le titre de champion de France de badminton en benjamins. Alors qu’il se promène sur les terrains normands, vient, à l’adolescence, l’heure du dilemme. Tennis ou badminton, il faut choisir.

Le choix des plumes

Après avoir hésité entre le tennis et le badminton, Lucas Corvée a finalement fait le choix du sport historique de la famille.

Après avoir hésité entre le tennis et le badminton, Lucas Corvée a finalement fait le choix du sport historique de la famille.

Pour Pierre Chatelier :

« À un certain âge, il devient difficile d’assumer deux sports, surtout que les deux ne demandent pas les mêmes qualités physiques. Le tennis se joue plus avec le bras et le badminton avec le poignet. »

Il tranchera pour le sport historique des Corvée, mais pas par pression familiale. « Je crois qu’il avait de meilleures relations avec ses copains du bad », explique Pierre Chatelier. « Le tennis est un sport de silence, très centré sur les joueurs. Au badminton, tout le monde joue en même temps. Lucas était plus à l’aise lorsqu’il était un peu noyé dans la masse », estime plutôt son papa.

Jordan, son rival

À 13 ans, Lucas lâche donc le tennis, « alors qu’il faisait partie du top 20 Français » et se consacre uniquement au volant à plumes. Mais très vite, son niveau est en décalage avec le sport local. « Il s’ennuyait dans sa catégorie d’âge. Il a remporté des finales régionales sur le score de 11-0 ; 11-0 ».

Finalement, un seul joueur le mettait en difficultés. Un certain Jordan Corvée, son frère, de deux ans son cadet.Le père de famille sourit :

« Ils se sont toujours rencontrés en demi-finale et jamais en finale, mais à l’époque c’était plutôt Jordan qui posait le plus de problèmes à son grand frère. »

Le sport local pas au niveau

Après le Pôle espoirs de Dinard, à la fin de son cursus au collège, Lucas Corvée, toujours licencié à Alençon, intègre en 2011 l’Insep (Institut national du sport et de l’éducation physique), pépinière des grands champions français.

Un an plus tard, il quitte le club d’Alençon, pour passer un cap. « On ne pouvait pas lui permettre localement d’avoir des confrontations de son niveau », reconnaît le vice-président.

« Il était normal qu’il quitte Alençon pour jouer en National 1 et pour espérer intégrer le top 10 français. »

Maintenant, les JO

Il rejoint donc le Lagardère Paris Racing puis le club d’Issy-les-Moulineaux où Lucas va étaler tout son talent sur la scène nationale. En 2016, il devient champion de France de badminton pour la première fois, puis conserve son titre l’année suivante.

De nouveau finaliste cette année, Lucas espère désormais briller en simple sur la scène internationale et disputer pour la première fois de sa carrière les Jeux Olympiques, en 2020.


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