Jean-François Papineau (à gauche) a été désigné comme nouveau chef de la police du Nord. (©Hervine Mahaud / Lille Actu)
Le département du Nord a un nouveau chef de la police. Après une carrière débutée en 1984 comme inspecteur, Jean-François Papineau devient le directeur départemental de la sécurité publique (DDSP) du Nord et coordinateur de la zone de défense Nord.
Jeudi 7 février 2019, une cérémonie s’est tenue dans la cour de l’Hôtel de Police de Lille pour l’installation de ce haut fonctionnaire. A l’occasion de son entrée en fonction, M. Papineau s’est vu remettre la médaille de la Légion d’honneur des mains d’Eric Morvan, le directeur général de la police nationale.
Passé par Evry, Poitiers, Bordeaux ou encore Caen, le fonctionnaire va donc découvrir une nouvelle région.
Je suis heureux de venir dans le Nord et de découvrir ce territoire. Je sais que l’accueil y est très chaleureux, ça m’aidera a garder le sourire quand parfois le soleil n’est pas eu rendez-vous », a-t-il plaisanté.
« Très attaché à la sécurité du quotidien »
Mais avant de pouvoir profiter de la sympathie des gens du Nord, le chef de la police devra s’emparer de gros dossiers. Notamment, les manifestations des Gilets jaunes qu’il souhaite voir se dérouler « dans le meilleur ordre possible » et dans « le respect des institutions ».
S’il y a des actions qui ne sont pas acceptables et que des policiers sont pris à partie, il est très clair que ma position est une position de fermeté. (…) On ne peut pas accepter des exactions à l’égard des biens, des personnes et des policiers. »
Pour Jean-François Papineau, les mouvements de rue de ces derniers mois constituent « un sujet temporaire » au regard de la « période de turbulences ».
Nous allons la dépasser. Je suis très confiant dans la sagesses des gens, (…) et dans le professionnalisme des policiers. »
Le patron des policiers du Nord compte avant tout mettre son énergie dans la lutte contre la délinquance, et avant tout le trafic de stupéfiants « qui gangrène la société et pervertit les rapports sociaux.
Il n’y a pas de tolérance possible à l’égard de ceux qui font du commerce du produit de mort et qui détruisent le modèle républicain que chacun s’évertue à faire vivre. »
Pour le fonctionnaire, « il n’y a pas de petit ou gros trafic mais des gens qui font de l’argent facile. »
Et quel qu’en soit le niveau, nous devons lutter contre ce phénomène parce qu’il insécurise aussi la population. Ces activités là perturbent l’ensemble de la collectivité. Je suis très attaché à la sécurité du quotidien et elle commence par là. »