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Overdose de morphine au lycée de Dinan : une jeune fille jugée pour homicide involontaire

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Le corps sans vie d'un lycéen avait été retrouvé le jeudi 2 mars 2017, dans l'internat du lycée de la Fontaine-des-Eaux, à Dinan (Côtes d'Armor).

Le corps sans vie d’un lycéen avait été retrouvé le jeudi 2 mars 2017, dans l’internat du lycée de la Fontaine-des-Eaux, à Dinan (Côtes d’Armor). Sa mort était liée à l’utilisation d’un patch de morphine. (©Archives – Le Petit Bleu des Côtes d’Armor)

Drame dans la chambre 204 de l’internat du lycée de la Fontaine-des-Eaux, à Dinan (Côtes d’Armor). 

Il est 6h48, le jeudi 2 mars 2017, lorsque deux jeunes garçons trouvent leur camarade de chambre inanimé, « dans une mare de vomi ».

Ils essaient de le réveiller, et n’y parvenant pas, ils courent chercher le surveillant dans sa chambre. Le surveillant appelle le SAMU, qui ne peut que constater le décès d’Axel (1) , une heure plus tard.

Des patchs de morphine chez un vieux monsieur

L’enquête révèle que c’est une lycéenne qui a distribué quatre patchs de morphine à ses camarades.

Elle les avait récupérés chez un vieux monsieur qu’elle visitait régulièrement à Guingamp.

Malade d’un cancer, il était passé à la pompe à morphine ; l’adolescente n’avait pas ramené les patchs inutiles à la pharmacie comme prévu.

Elle est donc revenue à l’internat à Dinan le lendemain avec les patchs laissés dans son sac.

Dans un état second

Axel les aurait aperçus et en aurait pris un. Posé sur son bras, le patch l’a d’abord rendu malade durant la journée, puis très fébrile, dans un état second.

Il était rouge, il se grattait, il n’arrivait pas à lire pendant l’étude. »

Jusqu’à ce qu’il s’endorme après le dîner et ne se réveille pas.

Lire aussi : Dinan : une overdose de morphine à l’origine du décès d’un lycéen

 « Antalgique classé comme stupéfiants »

Est-ce-que la jeune fille, tout juste majeure au moment des faits, avait conscience de la dangerosité des patchs, censée traiter des douleurs très intenses et reconnus comme « antalgique classé comme stupéfiants », à utiliser à faible dose ? S’en est-elle emparée chez le vieux monsieur avec l’intention de les donner aux lycéens ?

Et l’établissement ?

Les débats ont été longs ce jeudi 7 février pour tenter de répondre à ces interrogations, tandis que le père d’Axel demandait 25 000 € de dommages et intérêts pour son préjudice affectif. 

« Si on considère qu’elle est responsable, pourquoi l’établissement scolaire n’est-il pas inquiété lui aussi ? », a questionné son avocat Me Gautier.

Le jugement sera rendu le 7 mars prochain. 

(1) Prénom d’emprunt.  


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