Vous y avez dégusté un burger. A l’avenir, vous pourrez y dévorer un thriller. A Langon (Gironde), le Passage Gourmand appartient bientôt au passé. A la place, devrait s’y trouver la médiathèque ; ce qui n’était pas le projet initial des élus.
Dans cette affaire, rien ne s’est vraiment passé comme prévu pour la mairie de Langon, qui portait avec ambition ce projet : créer un lieu réunissant cinq commerces de bouche entre la rue piétonne et le cours des Fossés.
Dans le magazine de la ville, en juin 2016, on déclarait même que le Passage serait la « locomotive gourmande pour la rue Maubec ». Finalement, la locomotive a piteusement déraillé malgré un investissement de trois millions d’euros.
Aujourd’hui, seul le fromager, Laurent Charron, occupe encore les lieux. Plus de primeur, de boucher ou de restaurateur…
« Une réponse aux besoins »
Mais pour tout problème, existe une solution. A la place du Passage Gourmand, les élus locaux souhaitaient installer la médiathèque. Ce projet, qui fait grincer des dents du côté de l’association des Actifs de Langon -présidée par François Gauthier, architecte qui a réalisé le bâtiment-, verra bel et bien le jour, sauf retournement de situation de dernière minute.
Réunis en conseil communautaire, lundi 12 novembre, les élus de la communauté de communes ont validé le principe d’installation de la médiathèque dans les locaux originellement dévolus au Passage Gourmand.
Cinq scénarios, un choix
Au début des discussions, pas moins de cinq scénarios différents, mais aux budgets sensiblement identiques, étaient proposés.
Petit à petit, certains ont été éliminés et seulement deux restaient finalement sur la table : l’un d’entre eux prévoyait une installation dans l’immeuble Scottage et aux étages du Passage ; l’autre sur la totalité de la surface du Passage Gourmand. C’est cette seconde option, la moins coûteuse, qui a été choisie par les élus communautaires.
Au moins 3 millions d’euros à débourser
Les points positifs d’une installation au Passage Gourmand ? « Un ensemble homogène », « l’étude de pré-programmation qui montre la possibilité de créer 1.010 m2 de surface utile », « une réponse aux besoins de la population », « une mise en œuvre plus rapide du projet ».
Reste le coût d’une telle opération. L’estimation réalisée par la communauté de communes (cdc), regroupant le foncier, les études, les travaux et les équipements, est à hauteur de 4.156.183€. A noter que 35% de cette somme, soit 754.000€, pourraient faire l’objet de subventions. Pour la cdc, le reste à charge s’élève donc à 3.402.183€. « La cdc a la capacité d’assumer cet investissement », relate Isabelle Dexpert, vice-présidente à la Culture.
Retrouvez davantage d’informations dans Le Républicain du 15 novembre.