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Yvelines. Procès Fourniret et Olivier à Versailles : ce qu’il faut retenir de la journée

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Michel Fourniret et Monique Olivier sont jugés depuis ce mardi 13 novembre par la cour d'assises de Versailles (Yvelines).

Michel Fourniret et Monique Olivier sont jugés depuis ce mardi 13 novembre par la cour d’assises de Versailles (Yvelines). (©78actu)

Michel Fourniret et Monique Olivier, surnommés le couple diabolique, comparaissent depuis ce mardi 13 novembre, devant la cour d’assises des Yvelines, à Versailles.

Le couple y est notamment renvoyé pour assassinat et tentative d’assassinat, à Clairefontaine-en-Yvelines, en 1987.

La victime, Farida Hammiche. Le motif du crime : l’or du gang des Postiches. Sa vente permettra au couple d’acheter sa propriété des Ardennes. Cet argent servira à élever les fondations de la vie criminelle de Michel Fourniret et de Monique Olivier.

A lire aussi :  Michel Fourniret, un tueur en série aux assises de Versailles

Voici ce qu’il faut retenir de ce premier jour de procès, principalement consacré à la personnalité des deux accusés.

  • Le jury est composé de cinq hommes et une femme.
  • Près d’une centaine de journalistes sont présents.
  • Michel Fourniret (76 ans) et Monique Olivier (70 ans) sont apparus très vieillis. Lui a perdu du poids. Son visage se perd dans sa barbe quasi blanche. On distingue à peine son regard, caché par des sourcils très épais.
  • Monique Olivier accuse le coup des années passées en détention. Elle tremble beaucoup et ne cesse de cligner des yeux. Elle n’a pratiquement pas eu un regard vers Fourniret. Et réciproquement.

Farida Hammiche est la victime de ce procès, tuée en 1987 près de Rambouillet (Yvelines), à Clairefontaine. Ce portrait date d’octobre 1987. (78actu)

La matinée dédiée à Fourniret

  • L’expert psychiatre estime que Fourniret n’est « ni curable, ni réadaptable.»

Sa dangerosité criminalistique n’est pas altérée malgré son âge.»

  • Michel Fourniret a souvent pris son temps pour répondre aux questions de la cour ou des avocats. Il affirme avoir des difficultés à étendre. Lui-même est peu audible dans la salle d’audience.
  • Il a raconté occuper sa détention à jouer seul aux échecs, à lire et à écrire. 

 Je prends le crayon et ça coule tout seul. Je ne sais pas ce que j’écris. »

Michel Fourniret a parlé de ses trois épouses, comme des « êtres d’exception, chacune à sa manière. »

« Pas peu fier d’arriver puceau »

  • Ma première n’était plus très jeune à l’époque. Sa vie sentimentale antérieure avait laissé des traces. Elle manquait d’inexpérience. Mettez-vous dans la peau d’un gamin qui fait l’armée, ne sort pas en permission, lit beaucoup, écrit beaucoup. Et il va au mariage, pas peu fier d’arriver puceau. Il épouse une femme de 7 ans, 3 mois et 18 jours son aînée… Vous pigez mec ? a-t-il hurlé à Maître Didier Seban, avocat de la partie civile. Mec, ça veut dire maître extrêmement courtois. »

A lire aussi : A son procès, Michel Fourniret rejette tous les crimes sur sa première femme

Sur Monique Olivier, Fourniret n’est pas plus élégant.

Elle avait certainement des qualités. Mais je ne les connais pas. Elle n’a rien entre les deux oreilles. C’est une pure idiote. »

À deux mètres de lui, elle lève les yeux au ciel.

L’après-midi dédiée à Monique Olivier

En début d’après-midi, Monique Olivier répond favorablement à la demande du président de la cour. Elle se montre plus « prolixe », détaillant sa vie sentimentale, racontant avoir été battue et pratiquement noyée par un de ses anciens conjoints.

Monique Olivier se montre plus posée. Sur son passé, elle affirme ne jamais avoir utilisé son fils Selim comme appât. Elle raconte avoir voulu quitter Fourniret. « Mais je ne savais pas où aller. Je ne suis pas courageuse. »

Elle répond au portrait dressé par Fourniret.

Ça ne m’étonne pas de sa part de réagir comme ça. C’est un homme très fier, très prétentieux. Il veut toujours être premier partout. La vie au quotidien était assez stricte. Chaque dimanche, par exemple, il fallait faire des crêpes. »

« Je veux demander pardon »

Sur la virginité, je me demande si c’était vraiment ce que Monsieur Fourniret recherchait. Je veux demander pardon aux familles qui ont perdu un être cher par ma faute. Je suis impardonnable. Farida aussi ne méritait pas ça. Je n’ai pas tué Farida », a insisté Monique Olivier.

Dans l’après-midi, un officier de la police judiciaire belge a reconstitué l’arrestation de Michel Fourniret et Monique Olivier, en 2003.

Le commandant Daniel Bourgard, ancien de la DRPJ de Reims a évoqué les aveux de Monique Olivier sur la mort de Farida Hammiche, en 2004.

Ont suivi les enquêteurs de la PJ de Versailles.

Demain, d’autres policiers doivent prendre être entendus. 

Jean-Pierre Hellegouarch, ancien braqueur en série et mari de Farida Hammiche, devrait aussi être interrogé par la cour d’assises ce mercredi.


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