L’édition 2017 du Jumping de Cabourg pourrait être la dernière sous la forme qui l’a placé parmi les meilleures épreuves hippiques de France. (©Le Pays d’Auge)
Le Jumping de Cabourg (Calvados), qui devait bientôt fêter ses 90 ans, pourrait s’arrêter, ou tout au moins, cesser d’exister sous sa forme actuelle. C’est ce qu’a annoncé le maire de Cabourg, Tristan Duval, lundi 11 février 2019 lors de la réunion du conseil municipal.
Après une année de pause en raison d’une épidémie équine, de profonds désaccords opposent aujourd’hui la municipalité et l’organisatrice, Laurence Meunier. Dès lors, le maire de Cabourg ne voit pas d’issue favorable dans un avenir proche. « Nous sommes en désaccord sur les demandes de subventions et il y a de fortes probabilités qu’il n’y ait pas de Jumping à Cabourg cette année ».
Désaccord financier
Laurence Meunier confirme un désaccord profond avec la municipalité, en grande partie liée au financement de travaux d’équipement à l’hippodrome.
Il y avait à peu près 90 000 € d’investissement à faire. Des travaux impératifs à faire pour un problème de sécurité et d’accueil du public. Le maire m’a donné son engagement de financer 60 000 € sur trois ans, c’était en 2016. Forte de ça, j’ai engagé les travaux. Depuis, j’ai eu des échanges de courrier avec le maire. J’ai compris qu’ils n’avaient pas du tout l’intention de verser les 60 000 € ».
Pour Tristan Duval, la mairie a joué son rôle et soutenu la manifestation, mais souhaite arrêter les frais.
Cela fait des années que la ville investit, en plus de la subvention versée chaque année, la commune s’engage sur les travaux, sans compter l’implication des services de la ville. Tout a été payé. Ça a commencé sous Jean-Paul Henriet, c’est un cycle que nous avons reconduit, jusqu’en 2018. Au bout d’un moment, on ne peut pas continuer à dépenser pour les travaux sur les pistes chaque année.
Le Jumping est donc dans l’impasse sous sa forme actuelle. La ville réfléchit déjà à d’autres pistes pour le faire renaître. « Nous souhaitons que la manifestation évolue pour s’ouvrir davantage ».