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Des déchets de Corse jusqu'à l'usine d'incinération du Mirail : le maire de Toulouse voit rouge

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Jean-Luc Moudenc s'oppose à l'éventualité du traitement de déchets ménagers en provenance de Corse.

Jean-Luc Moudenc s’oppose à l’éventualité du traitement de déchets ménagers en provenance de Corse. (©Actu Toulouse / Lilian Cazabet)

En septembre 2018, l’organisme public qui gère les déchets sur l’île de Beauté, le Syvadec, avait annoncé avoir retenu une offre toulousaine pour le traitement d’une partie de ses ordures ménagères. Objectif : le traitement de 20 000 tonnes de déchets chaque année au sein de l’usine d’incinération de Veolia, à Toulouse.

LIRE AUSSI : La Corse va « exporter » une partie de ses ordures à Toulouse et en Occitanie

Par bateau, puis par la route…

La mise en balle devait s’effectuer à Bastia (Haute-Corse) et à Ajaccio (Corse-du-Sud). Puis, il était prévu que les ordures ménagères, une fois conditionnées, seraient transportées par bateau, avant d’être acheminées par la route.

Une aberration environnementale ?

Dans un courrier adressé le 13 février à Étienne Guyot, préfet de la région Occitanie, le maire de Toulouse s’interroge :

N’y a-t-il pas une aberration environnementale à faire voyager des milliers de balles de déchets sur des centaines de kilomètres, par bateau, camion ou train, du seul fait que des territoires ne se sont pas dotés des infrastructures de traitement nécessaires ?

Le maire de Toulouse s’y oppose

Jean-Luc Moudenc y exprime de fortes réserves, « que ce soit sur le trafic de camions supplémentaires entrant dans notre métropole, déjà en proie aux difficultés de circulation, ou plus encore sur une gestion non locale des déchets ». 

C’est pourquoi l’élu toulousain demande au préfet de prendre « toutes les mesures réglementaires pour empêcher la réalisation d’un tel projet, s’il advenait à se concrétiser ».

La Corse enterre ses déchets…

Chaque année, la Corse doit absorber 170 000 tonnes de déchets… Or, les sites d’enfouissement actuels arrivent à saturation. Il ne reste plus que deux sites en activité, pouvant encore contenir, en cumulé, environ 400 000 tonnes. 

Le transfert des déchets corses à Toulouse serait temporaire. Le Syvadec explique que « trois années sont nécessaires pour faire la jonction avec l’ouverture de nouvelles installations en Corse ».


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