La particularité des Yvelines est d’avoir les deux plus hautes personnalités de la République qui séjournent régulièrement dans le département. Le président de la République, Emmanuel Macron, à La Lanterne à Versailles, le week-end et le président du Sénat, Gérard Larcher à Rambouillet.
La surveillance des domiciles des personnalités était dévolue auparavant aux CRS. Mais depuis un an et demi, c’est la sécurité publique, donc les commissariats du département qui se partagent ces tâches.
« Le problème, c’est que les effectifs ne sont pas suffisants », met en exergue Julien Le Cam, secrétaire départemental du syndicat Alliance.
La garde statique prise en charge par les policiers de Rambouillet seuls
À Rambouillet, depuis trois semaines, la situation est devenue très compliquée, depuis que l’état-major de la DDSP (direction départementale de la sécurité publique des Yvelines) a décidé que Rambouillet prendrait en charge, seul, la garde statique du domicile du président du Sénat.
Jusqu’alors, les policiers de Rambouillet étaient secondés par leurs collègues des commissariats voisins.
« Ce sont des heures supplémentaires, des rappels lors de leurs congés. Nous ne remettons pas en cause les gardes des hautes personnalités mais qu’on nous donne des renforts ! », clame Julien Le Cam.
A Versailles et Rambouillet
L’autre problème posé par ces gardes est l’impact sur les patrouilles de police-secours sur l’agglomération de Versailles comme de Rambouillet :
« Les personnalités ont le droit d’être protégées, par contre il ne faut pas que cela mette moins de patrouilles pour la sécurité publique (qui se déplacent quand on compose le 17)», précise Julien Le Cam.
Besoin de renforts à l’échelle des Yvelines
La semaine dernière, une réunion importante a eu lieu entre le syndicat et la direction de la DDSP 78, avec le cas de Rambouillet à l’ordre du jour. Des renforts massifs ont été évoqués de l’ordre d’une quarantaine de policiers pour la garde des deux personnalités politiques.
Pour le commissariat de Rambouillet, la solution « de renforcer rapidement en interne (à l’échelle des Yvelines) a été annoncée : 2 à 3 policiers pour la brigade de jour, 2 à 3 pour la brigade de nuit », détaille Julien Le Cam.
Mais le fait de détacher de manière rapide des renforts « ne réglera pas les problèmes. C’est une forme de pansement », poursuit le représentant d’Alliance.
Car la vraie question est celle du manque d’effectifs à l’échelle du département : « Sur les trois dernières promotions de gardiens de la paix. Sur 2 000 sorties, seulement 6 ont été affectées dans les Yvelines », met en exergue le syndicat.
Pour ce type de gardes, le syndicat prône depuis le début : « La création d’une brigade spécifique pour ne pas toucher aux effectifs de la voie publique. » Mais en attendant : « Si on rajoute ces servitudes, qu’on rajoute des effectifs ! »
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