Le chômage à l’approche de la retraite. Un coup dur pour tous ceux qui le vivent. Même quand on est bien placé dans la hiérarchie d’une entreprise.
Frédéric Champion en sait quelque chose. Il a connu un licenciement économique fin 2017 alors qu’il était responsable commercial pour un laboratoire d’analyses de polluants.
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Il s’est mis à son compte après un passage délicat.
J’ai postulé à plusieurs offres. Je me suis souvent retrouvé dans les deux derniers candidats mais je n’ai jamais été retenu. »
80 000 kilomètres par an au compteur
Le Guerchais pense que son âge a joué en sa défaveur. Il ne se laisse pas abattre et ses réflexions le conduisent vers le VTC (Véhicule de transport avec chauffeur).
« La conduite faisait déjà partie de mon quotidien, énonce-t-il. Je faisais 80 000 kilomètres par an. »
Il suit donc la voie réglementaire pour devenir chauffeur et créer sa propre société (il n’est pas auto-entrepreneur). « J’ai mis un an ! Entre la formation qui débouche sur un diplôme, la carte professionnelle et autres autorisations à obtenir, je pensais que ça aurait été plus facile. »
Au bout de ce « tunnel », Frédéric Champion lance VTC France Europe mi-janvier.
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Différent d’un taxi
Un chauffeur VTC est souvent comparé à un taxi. L’entrepreneur tient à bien rappeler la différence.
Nous n’avons pas le droit de prendre quelqu’un n’importe où en se faisant héler. Tous nos parcours vont d’un point A à un point B défini à l’avance par le client. Au cours de sa réservation, par le site ou par téléphone, il reçoit un devis donc il sait toujours combien il va payer car le tarif ne change pas selon les conditions de circulation. Et que je transporte une ou quatre personnes. »
Frédéric Champion n’est pas autorisé non plus à attendre de potentiels passagers là où il y a de la demande, sauf devant les aéroports où il peut stationner dans la voie des taxis durant une heure.
Anglais et russe à bord
VTC France Europe propose aussi la privatisation longue durée du véhicule. « Cela s’adresse plutôt aux touristes. S’ils veulent, par exemple, passer deux jours au Mont-Saint-Michel, je les y conduis et je reste sur place jusqu’au retour. »
Le chauffeur parle l’anglais et le russe, ce qui lui permet d’élargir sa cible aux étrangers.
Derrière son projet professionnel, Frédéric Champion désirait aussi apporter une prestation rare dans le Pays de Vitré. Elle réglera peut-être, en partie, le problème de mobilité en milieu rural.
Infos pratiques : VTC France Europe, 06 08 02 14 57, paysdevitre-vtc.fr.