C’était la grande inconnue. Combien de personnes allaient répondre, ce mardi 19 février 2019, à Saint-Malo, à l’appel des 14 partis politiques contre l’antisémitisme, relayé par le maire Claude Renoult ?
Malgré l’heure du rassemblement (17h30), jugée trop tôt pour de nombreux actifs, les Malouins rejoints par leurs voisins du pays de Saint-Malo, ont répondu en nombre, pour dire « ça suffit » aux insultes, aux agressions, aux tabassages… à la haine antisémite.
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Vers 17h45, les forces de l’ordre dénombraient plus de 450 personnes rassemblées dans le calme sur l’esplanade de la grande passerelle, alors que d’autres continuaient sans cesse d’arriver.
Le maire Claude Renoult, à l’origine de ce rassemblement en territoire corsaire, a pris la parole avant de passer le micro à ses « opposants » du conseil municipal Stéphane Perrin et Anne Le Gagne.
L’heure était à l’unité républicaine contre la bêtise humaine et certainement pas aux divisions électoralistes.
Dans le public, de nombreux élus de l’arrondissement, des gens de tout âge, même si les jeunes restaient trop peu représentés, et deux seules personnes vêtues d’un gilet jaune, voulant montrer que les actes antisémites survenus dans les cortèges français n’avaient rien à voir avec leur mouvement.
« Non, il n’y a pas, il ne doit pas y avoir de petits arrangements »
« Nous sommes ici pour dire : « Non. Assez. Stop ! » Et pour agir en ce sens. Non, il n’y a pas, il ne doit pas y avoir de petits arrangements avec les morts, les humiliations, les injures, les violences et les haines ; qu’elles soient antisémites, anti-femmes, anti-LGBT, anti-noirs, jaunes, maghrébins, kurdes, mongs, chrétiens d’Orient… » a déclaré Claude Renoult.
Rassemblement devant la Grande Passerelle ce mardi 19 février pour dire #CaSuffit #Antisemitisme @VilleSaintMalo #SaintMalo @ClaudeRENOULT pic.twitter.com/tdZc7LRL3z
— Matthieu Baron (@Matt_Baron35) February 19, 2019
« Davantage qu’une pluie passagère »
Avant de poursuivre :
« Vivre, ce n’est pas attendre que l’orage passe. Vivre, c’est apprendre à danser sous la pluie », écrivait Sénèque. Et ce qui nous tombe dessus, chers amis, est davantage qu’une petite pluie passagère… »
Le rassemblement s’est terminé au son de la Marseillaise, avant de se disperser dans le calme. Comme il l’avait été il y a quatre ans déjà, devant la médiathèque aussi, lors du tout premier rassemblement malouin organisé à la mémoire des victimes de l’attentat de Charlie Hebdo.