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Dans le quartier Saint-Julien à Rouen, ces « verre et acier » sont encore debout pour un moment

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Dans le quartier Saint-Julien à Rouen (Seine-Maritime), des Lods, ces immeubles décriés, se dressent encore.

Dans le quartier Saint-Julien à Rouen (Seine-Maritime), des Lods, ces immeubles décriés, se dressent encore. (©JB/76actu)

La page des « verre et acier » n’est pas encore tournée à Rouen (Seine-Maritime). Ces immeubles des années 70 qu’on pouvait voir dans les Hauts de Rouen ou sur l’avenue Jean-Rondeaux n’ont pas tous disparu après le tragique incendie d’un de ces bâtiments qui a coûté le vie à deux fillettes en 2011, à la Grand Mare. Ainsi, dans le quartier Saint-Julien, les vestiges des Pépinières, vidées récemment de leurs derniers habitants, se dressent encore. Mais pour combien de temps ?

Lire aussi : Dangereux, des immeubles « verre et Acier » détruits, à Rouen

« Ces immeubles étaient une erreur »

« Cela fait deux ou trois ans qu’on nous dit qu’ils vont les faire tomber mais ils sont encore là », soupire Virginie, une commerçante de la rue Saint-Julien. « C’est dommage parce que c’est vraiment pas beau à voir ces immeubles vides au milieu du quartier. »

François, un habitant de longue date du quartier, est encore plus tranché :

On n’aurait jamais dû monter ces immeubles. Ils sont laids et on a bien vu qu’ils étaient dangereux.

En effet, outre le drame de la Grand Mare, les immeubles en verre et acier de l’architecte Marcel Lods ont fréquemment été la proie des flammes. En quarante ans, dans les 25 immeubles construits entre 1968 et 1970 par Marcel Lods sur les Hauts de Rouen, il y a eu neuf incendies, qui ont fait huit morts. Christine Rambaud, adjointe à l’urbanisme à la Ville de Rouen le concède sans ambiguïté, « ces immeubles étaient une erreur ».

Lire aussi : Feu d’appartement dans un immeuble « verre et acier » à Rouen

Une déconstruction en juin 2019 ?

Pourtant, ceux des Pépinières se dressent encore sur la rive gauche de Rouen, alors qu’en octobre 2017, dans Paris-Normandie, le bailleur Rouen Habitat espérait leur destruction en 2018. Seuls les deux qui avaient été touchés par des incendies ont été déconstruits. 

« Ceux-là sont plus compliqués à faire tomber car ils sont bourrés d’amiante dans le flocage, et avec l’école juste à côté, ce n’est pas évident. La déconstruction est beaucoup plus longue et coûteuse que sur l’avenue Jean-Rondeaux », explique Frank Cohen-Solal, directeur du patrimoine de Rouen Habitat.

Mais grâce à un fond friche de l’Établissement public foncier de Normandie, « on devrait pouvoir entamer la déconstruction dans le courant du mois de juin 2019 ».

Lire aussi : VIDÉO. Poussière, amiante… à Rouen, la démolition de tours en face d’une école inquiète les parents

Et après ?

Et après, que va devenir ce terrain de trois hectares ? « J’ai entendu dire qu’ils allaient mettre des maisons individuelles », note Virginie, la commerçante de la rue Saint-Julien. En fait, le terrain n’a pas encore trouvé preneur. « Un certain nombre d’aménageurs s’y intéressent déjà », assure Frank Cohen-Solal. Christine Rambaud, fait la publicité du quartier.

Il est dans une situation idéale : proche de la T4, du Jardin des plantes, du futur parc des Bruyères, avec des accès rapides à l’autoroute.

Rouen Habitat conservera en tout cas deux parcelles, dont celle de l’immeuble Centaurin, sur l’avenue de la Libération. 

Il y a tout de même quelques certitudes sur ce que deviendront les Pépinières. « Dans le PLU, il n’y a pas d’obligation de refaire du logement social là où on en a démoli », signale ainsi Christine Rambaud. « L’aménageur qui reprendra les Pépinières devra également réaliser un grand mail central de 12 mètres de large. » Enfin, le quartier comptera nettement moins de logements, 175 au lieu des plus de 500 qu’il comptait auparavant. « On peut aussi envisager des petits commerces, des activités, des bureaux… »

Mais il ne faudra pas s’attendre à voir les premiers coups de pioches de ces nouveaux logements « avant 2020-2021 ». En attendant, le quartier restera figé, alors qu’autour, entre les travaux de la ligne T4 et les nouveaux immeubles qui continuent de se construire sur l’avenue Jean-Rondeaux, la rive gauche poursuit sa mue. 

Alors que les Pépinières restent figées, le quartier Jean-Rondeaux où se dressaient autrefois des Lods poursuit sa mue.

Alors que les Pépinières restent figées, le quartier Jean-Rondeaux où se dressaient autrefois des Lods poursuit sa mue. (©JB/76actu)


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