Certains achètent des fruits et légumes au kilo. Johan, lui, achetait de la résine de cannabis au kilo à son fournisseur, une fois par mois.
À 19 ans, le jeune homme a été interpellé à son domicile de la rue Robespierre, à Houilles (Yvelines), ce lundi. Il comparaissait devant le tribunal correctionnel de Versailles ce mercredi 20 février selon la procédure de comparution immédiate et a écopé à cette occasion de 18 mois de prison, dont 6 mois avec sursis.
Il a en outre obligation de se soigner et interdiction de paraître à Houilles. Le mandat de dépôt a été délivré.
642 g saisis
Cette affaire débute par un renseignement anonyme. Une surveillance de son domicile est mise en place par la police. À l’adresse indiquée, un certain nombre d’allées et venues accréditent la thèse du trafic de stupéfiants.
Lundi 18 février, les enquêteurs du commissariat de Sartrouville poussent la porte de l’hôtel social où il vivait pour procéder à une perquisition.
Dans l’appartement du jeune homme, six plaquettes de résine de cannabis soit 642 g, sont découverts. Un bloc de 23 g est même retrouvé dans une chaussure. 1 250 euros, répartis dans cinq enveloppes, sont retrouvés dans un meuble.
Côté cour, cette perquisition permet également de mettre la main sur des plants de cannabis.
Johan explique vendre depuis août 2018 des sachets au détail (de 20 à 40 euros) à une soixantaine de clients. Il indique qu’il traversait alors une passe difficile. « J’ai raté mon Bac fin 2018, je n’étais plus avec ma compagne. J’étais anéanti ».
Plus de 10 000 euros de bénéfices en 7 mois
Le bénéfice tiré sur 7 mois est estimé à plus de 10 000 euros. Il a également écoulé l’équivalent de 9 kg. De ce lucratif trafic, il retirait un certain confort. Achat de vêtements, paiement des frais de vétérinaire, etc. Ses parents subvenaient à ses autres besoins.
Le jeune homme avait déjà été condamné à une peine de sursis par le tribunal de Paris le 12 juillet 2018 pour avoir vendu du cannabis devant une discothèque. L’état de récidive légale a donc été retenu.
Aucun élément nous dit que ce trafic était en voie de disparition. Monsieur n’a en réalité jamais arrêté de trafiquer. Il y a là une activité professionnelle qui n’a pas trouvé d’arrêt après le 1er avertissement du tribunal », a avancé la procureure de la République, qui demandait la levée de ce sursis ainsi qu’une peine mixte équivalente à celle finalement prononcée par le tribunal dans son réquisitoire.