Mardi 13 novembre 2018, 350 haut-jurassiens étaient réunis à la salle des fêtes de Saint-Claude pour poursuivre le mouvement de défense et de soutien de l’hôpital Louis-Jaillon de Saint-Claude.
Dans son intervention, le président André Jannet a rappelé tout le travail qui été fait avec Jean-Louis Millet et Francis Lahaut « pour que les services fermés (maternité et chirurgie complète) rouvrent.
« Il faudra qu’ils fassent marche-arrière. A Vierzon, l’Agence Régionale de Santé a fait marche arrière, et la maternité ne fermera pas. Alors pourquoi pas chez nous ? Ne désespérons pas ! »
Une pétition sur change.org
Il a alors fait référence aux actions qui ont été menées : référendum d’initiative locale, mobilisation et manifestation du comité de défense et de soutien de l’hôpital, grève du personnel depuis le 11 juin, mais aussi lancement d’une pétition à laquelle participe tous les comités de défense des hôpitaux de France menacés, dont celui de Saint-Claude sur : https://www.change.org/p/maternit%C3%A9-p%C3%A9diatrie-chirurgie-pour-leurs-retours-%C3%A0-l-h%C3%B4pital-de-saint-claude.
A Saint-Claude, plusieurs actions sont en cours. Le maire de Saint-Claude a déposé au total trois recours auprès du tribunal administratif de Besançon et de Dijon pour casser l’arrêt de fermeture de la maternité et la transformation de la chirurgie.
Une action d’ampleur nationale
La communauté de communes Haut-Jura Saint-Claude,la Station des Rousses, Jura Sud et plusieurs autres collectivités participeront aux frais engagés ; un courrier a été envoyé à tous les maires du Haut-Jura pour organiser un référendum d’initiative locale, une demande d’audience a été déposée auprès du ministre de la santé et organisation d’une journée de mobilisation le 1er décembre prochain, le même jour que dans toutes les autres villes de France qui se trouvent dans cette situation.
Un débat assez nourri s’est engagé entre la tribune où se trouvaient Frédéric Poncet (conseiller régional), Michelle Vincent (présidente du comité de défense et de soutien de l’hôpital de Champagnole), Raphaël Perrin (président de haut-Jura Saint-Claude), Bernard Mamet (président de la Station des Rousses et de l’association des maires du Jura) ainsi que le Dr Jean-Paul Guy.
Ainsi, Bernard Mamet, rappelait que l’hôpital de Saint-Claude ne répond plus aux exigences du législateur, puisque selon l’acte 2 de la loi montagne, « les délais actuels de déplacement ne respectent plus l’intégrité physique des malades ».
L’attractivité du territoire
Il a aussi redit que trois jours auparavant, à l’occasion du grand séminaire organisé le 10 novembre à Morbier en présence de plus de 300 élus du Haut-Jura, il avait été redit combien il était important de développer l’attractivité du Haut-Jura. « La santé fait partie de l’attractivité de notre territoire ».
Jean-Louis Millet, a rappelé son soutien sans faille au service public, mais en parallèle il a contacté six cliniques privées à Bourg-en-Bresse, Lyon, Dole, Lons-le-Saunier et en Suisse. « Il y a des contacts sérieux et du travail concret est en cours. Public ou privé ; l’important c’est de pouvoir être soigné à Saint-Claude ».
Le déficit augmente de 900 000 €
Il a aussi été question de chiffres. « En 2017, l’hôpital de Saint-Claude présentait un déficit de 2 616 000 €. Le budget prévisionnel 2018 s’appuye sur un déficit de 3 523 000 €.
« Avec la fermeture, le déficit augmente de 900 000 € ! »
Parmi les réactions, Christophe Masson, maire de Coiserette est revenu sur la réunion des 350 élus à Morbier trois jours plus tôt. Et il a proposé que tous ces élus se réunissent et invitent le préfet et la sous-préfète à venir rencontrer le comité de soutien.
Nouveau rassemblement le 1er décembre
Tandis que Raphaël Perrin a proposé que les usagers envoient massivement des courriers systématiques à l’ARS pour demander à la tutelle de « tenir ses promesses » d’ouvrir à Saint-Claude un service d’oncologie pour éviter aux personnes déjà affaiblies par la maladie n’aient pas à effectuer des centaines de kilomètres pour suivre un traitement de chimiothérapie. « De même qu’en est-il de l’installation d’un IRM ? « .
« Et puis n’hésitez pas à prendre vos plumes pour témoigner de ce que vous vivez », a-t-il ajouté.
Pour terminer, il a été décidé qu’un nouveau rassemblement sera organisé le 1er décembre prochain dans la cour de l’hôpital. Le détail de l’organisation reste à mettre en place. Mais la mobilisation ne faiblit pas et la détermination est intacte pour défendre l’hôpital du Haut-Jura.
Tandis qu’André Jannet martelait en conclusion « Ici, ici c’est le Haut-Jura ! ».