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Alençon. Auto GP 61 : Trois ans de prison dont 18 mois avec sursis requis à l'encontre du gérant

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Le procès du gérant d'Auto GP 61 a finalement tenu sur deux jours. Le jugement sera rendu le 30 janvier à 14 h.

Le procès du gérant d’Auto GP 61 a finalement tenu sur deux jours. Le jugement sera rendu le 30 janvier à 14 h. (©L’Orne-hebdo)

En raison d’une faible mobilisation des victimes et parties civiles au palais de justice d’Alençon, le procès du gérant d’Auto GP 61 a finalement tenu sur deux jours (contre trois initialement programmés) devant le tribunal correctionnel d’Alençon. 

Mercredi 14 novembre, la vingtaine de parties civiles présentes a relaté sa rencontre avec le gérant d’Auto GP 61 et fait part de son préjudice.Tantôt la remise de l’argent du véhicule non effectuée, tantôt un chèque encaissé refoulé, une autre fois une voiture échangée contre celle déposée mais pas de la même valeur, etc…

« Vendeur de rêve »

Des faits qui ont couru de février 2012 au 17 juillet 2014, date de la fuite du gérant, avec sa femme « gérante de paille » et leurs trois enfants. Le gérant s’était finalement présenté onze jours plus tard dans une gendarmerie du Sud de la France où le couple avait stoppé sa fuite.

« Onze jours de trop pendant lesquels on aurait pu faire du bon travail : la perquisition de sa maison pour obtenir les éléments de compte de l’entreprise, on aurait aussi pu éviter ce pillage inadmissible », a confié le procureur de la République.

Après quatre ans d’enquête, cette affaire se solde « par un dossier de 5000 pages, a mobilisé quatre juges d’instruction, a fait cent victimes », a poursuivi François Coudert. « C’est un dossier dans lequel on a le tournis avec les nombreux chiffres en millions d’euros ! »

Puis le représentant du Parquet de qualifier le gérant de « vendeur de rêve et c’est ce qui lui est reproché ». 

« Un tour de wash-wash avec un prête-nom »

Selon le Ministère Public, « tout commence avec Auto GP, société liquidé en janvier 2012 mais Auto GP 61 naît douze jours plus tard. Une volontaire confusion pour que les clients s’adressent au même gérant par un tour de wash-wash avec un prête nom : celui de son épouse ! »

Au final, c’est « un abus de biens sociaux de 90 000 € et une banqueroute de 340 000 € » que les enquêteurs recensent.

« Il y avait pourtant eu des signaux d’alerte dès la liquidation judiciaire d’Auto GP. Mais lui, s’en est moqué. Il a appuyé à fond sur l’accélérateur et voilà la cavalerie : il continue de plus belle, pour vendre plus, pour avoir plus de « cash » pour faire vivre sa famille et rembourser les déposants. Mais sa fuite en avant a abouti à sa fuite tout court ».

Il a finalement requis 36 mois de prison dont 18 mois assortis d’un sursis et d’une mise à l’épreuve pendant 36 mois ainsi que des obligations de travail, d’indemnisation des victimes et une interdiction « à titre définitif » de gérer une société et de travail dans l’automobile « pour nous offrir la possibilité de nous épargner un nouveau dossier Auto GP 61 ».

« Train de vie artificiellement élevé »

A l’encontre de l’épouse du gérant, le Parquet a requis 18 mois de prison avec sursis et mise à l’épreuve pendant trois ans car, selon lui, « elle bénéficié de ce train de vie artificiellement élevé ». 

Enfin, à l’encontre d’un Alençonnais de 48 ans poursuivi pour « recel de biens provenant d’une banqueroute », le procureur a requis huit mois de prison avec sursis « à titre d’avertissement car il apparait  en marge de ce dossier ».

L’affaire a été mise en délibéré.

Le jugement sera rendu mercredi 30 janvier 2019 à 14 h.

 

Compte-rendu détaillé de ce procès dans l’Orne-Hebdo de mardi 20 novembre.


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