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Témoignage. Victime de violences conjugales, elle aimerait libérer la parole

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Elle a souhaité témoigner sous couvert d'anonymat.

Elle a souhaité témoigner sous couvert d’anonymat.

Elle a fait la démarche de témoigner, mais elle ne souhaite pas le faire à visage découvert, « pour se préserver ». Une mère de famille, habitante du Val Briard, n’a qu’un souhait « que les victimes de violences conjugales soient entendues. Il faut les laisser s’exprimer, les croire, et leur laisser de la place. » Vis-à-vis de la société, elle aimerait que « les choses changent, et que son histoire serve de leçon. »

Pendant des années, elle a dû en durer la violence de son mari. Il la harcèle, se montre jaloux, la frappe, la menace, « détruit tout dans la maison », raconte-t-elle. C’est en 2008, deux ans après son accouchement, qu’elle porte plainte pour la première fois, lorsqu’elle reçoit sa première gifle. Puis les choses ont empiré, les plaintes et mains courantes se sont multipliées, sans que rien ne cesse : « La violence était aussi bien physique, que psychologique. Parfois plus… »

L’emprise de son mari était telle, qu’elle confie, « si on ne m’y avait pas poussé à partir, je serais peut-être morte sous ses coups.  J’avais peur qu’on ne me croie pas. Et c’est ce qu’il s’est passé… Je ne me suis pas sentie soutenue, entendue, ni par les gendarmes, ni par certains policiers. Il y a eu beaucoup d’indélicatesses, et ça met encore plus de baffes », explique-t-elle. Une confiance désormais difficile à donner aux forces de l’ordre.

Et après, comment se reconstruire ?

Le « harcèlement » a même continué bien après le départ du mari de la maison familiale, escorté par les gendarmes. Elle ajoute : « Je suis détruite, j’ai l’impression de crier sans que personne ne m’entende. »

Dépression, troubles alimentaires, difficultés de mémoire, répercussions dans la vie professionnelle… Depuis quelques mois, elle est suivie régulièrement par un médecin, et un psychologue. Elle souligne : « ce n’est pas un jeu, c’est ma vraie vie » En attendant le prononcé du divorce, elle dit vivre sa vie « à côté » en attendant un « nouveau départ. » « Les premières audiences vont arriver, et je veux qu’il soit reconnu coupable, parce que je suis une victime, affirme-t-elle, Personne ne doit vivre ça. »


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