Après le Grand débat organisé au Carcom, la Maison Commune souhaite toucher les habitants des quartiers en organisant son propre débat. (©Joffrey Fodimbi)
Vendredi 25 janvier 2019, le premier Grand débat national organisé dans le Jura prenait place au Carcom de Lons-le-Saunier, sous l’égide de la municipalité. Malgré le succès, plus de 200 citoyens présents ce soir-là, force était de constater que ni les jeunes, ni les habitants des quartiers périphériques n’avaient fait le déplacement.
« À l’époque, nous nous sommes posé la question du rôle que nous devrions avoir au sein de ce débat », explique Stéphane Billaudel, vice-président de l’association Maison Commune, et de poursuivre, « puis nous avons évoqué l’idée de faire notre propre débat afin de permettre au plus grand nombre d’habitants de s’exprimer dans un cadre totalement apolitique. Certains débats étaient organisés par des partis politiques, donc difficiles d’accès pour certaines personnes, et d’autres sont organisés par des municipalités, ce qui signifie qu’il y a malgré tout une certaine dimension politique ; à partir du moment où le débat est modéré par un élu, les choses peuvent paraître moins citoyennes, plus politiques, même si le débat, lui, n’est pas politisé. »
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Toucher les plus jeunes
Jeudi 28 février à 20h à la Maison Commune, l’occasion sera donc donnée de toucher « des personnes qui de toute façon ne se déplacent pas en ville », mais également les plus jeunes, « que l’on touche plus facilement dans le cadre de notre association. » À tel point que la Maison Commune organisera un second débat, dédié uniquement au lycéen et aux étudiants, le samedi 9 mars au foyer bar de l’Espace Mouillères de 14h à 16h.
Durant la soirée, toutes les thématiques seront donc abordées, même si l’association souhaite surtout engager le débat sur les sujets de société, plus que sur des thématiques propices à la récupération politique.
Autour de tables de huit à dix personnes, chacun sera amené à répondre au questionnaire fourni par le gouvernement, « qui servira de support de conversations et d’échanges », avant une restitution collective en fin de soirée.
Pas de soirée animée par un modérateur, où chacun se passe le micro, comme cela avait été le cas au Carcom, mais plus un moment de rencontre, d’échange, « voir de convivialité comme on sait le faire ici », conclu le vice-président de l’association.