En mai dernier, un éleveur de la vallée de Chevreuse (Yvelines) voit débarquer dans son exploitation un homme qui se présente pour acheter des taureaux, en tant que marchand de bestiaux.
L’homme montre patte blanche en donnant son Kbis en bonne et due forme et un chèque en blanc. L’agriculteur demande un premier acompte que l’individu donne en espèces sans broncher.
Au mois de juin, l’individu gagne la confiance de l’exploitant en revenant à trois reprises à Chevreuse. Il lui remet plusieurs chèques et il finit par emporter dans une bétaillère les animaux. Dans la foulée, enthousiaste, il passe même une nouvelle commande.
Mais dans les jours qui suivent, l’homme ne répond plus au téléphone et s’évapore dans la nature.
21 000 euros de préjudice
Mais son établissement bancaire le rappelle aussitôt : les chèques établis par l’acheteur des taureaux ne peuvent être débités : le compte est clôturé !
L’agriculteur un peu démuni, ne connait que le prénom de l’individu. Il porte plainte à la gendarmerie de Chevreuse en raison du préjudice qui s’avère élevé : 21 000 euros !
Interpellé dans le Val d’Oise
Face à cette perte majeure pour le revenu de l’agriculteur, les gendarmes de la brigade de Chevreuse et de la compagnie de Rambouillet, vont lancer un travail minutieux, en épluchant et recoupant différents comptes bancaires.
Plusieurs mois pour remonter jusqu’à un individu demeurant dans le Val d’Oise.
Les animaux abattus et revendus
L’homme a acheté les bovins avant de les faire abattre dans un abattoir halal de l’Orne. La viande a été ensuite revendue à un marchand ambulant de la région parisienne non identifié.
En attendant, le 4×4 Mercedes de cet individu, qui se présentait sans emploi, a été saisi par les gendarmes dans le cadre des avoirs criminels.