À Melun Val de Seine, 8 % de la population est exposée au-delà de la valeur seuil (bruit pondéré sur 24 heures en moyenne sur l’année) en matière de bruit routier (avec 73 % de dépassement pour Melun). S’ensuit le bruit ferroviaire qui concerne 4 % de l’agglomération mais avec des niveaux très élevés puis, dans une moindre mesure, les bruits aériens et industriels, plus ponctuels et localisés.
43 000 véhicules
Ces chiffres sont issus du Plan de prévention du bruit dans l’environnement de Melun Val de Seine, dont la dernière mouture date de 2015. Sur la carte issue (voir ci-contre), apparaissent clairement les zones les plus sensibles au bruit, qui longent les principaux axes routiers, les gares et voies de chemin de fer. Sans surprise, c’est la Pénétrante et l’avenue Thiers qui sont les zones les plus sensibles.
« L’agglomération n’est pas concernée par la récente étude de Bruitparif sur l’impact du bruit sur la santé, rappelle toutefois David Le Loir, directeur général adjoint à la direction de l’aménagement du territoire de Melun Val de Seine. Nous avons toutefois adhéré en 2017 à cet organisme, afin d’accéder à des données plus précises. »
Avec quelque 43 000 véhicules par jour qui transitent avenue Thiers et 50 000 sur la Pénétrante, « ce sont les zones les plus impactées, confirme David Le Loir. Melun est aussi au centre d’un noeud ferroviaire qui a aussi un impact sur le bruit. »
Mohamed, 71 ans, patiente sur l’avenue Thiers. « Je viens ici plusieurs fois par semaine et ici, le bruit est vraiment usant, confie ce Melunais qui estime qu’il faudrait dérouter les camions. Il y a aussi une éducation à faire auprès des conducteurs. Qu’ils arrêtent de klaxonner à tout bout de champ et leurs grandes accélérations. »
Au fond du jardin romain, dans un renfoncement, Jean-François et Cindy, 38 et 31 ans sont venus chercher un peu de calme. « On passe chaque jour ici, soufflent-ils. On prend le train pour aller travailler mais nous avons la chance d’habiter dans un coin préservé de Dammarie-lès-Lys. » Antoine, lui, habite depuis 8 ans sur l’avenue et n’a jamais été dérangé. « Il y a bien parfois des bruits de sirènes ou des klaxons de camions, mais c’est ponctuel, cela n’a pas d’impact sur moi. »
Mon Plan Rénov’
Si le Plan de prévention du bruit dans l’environnement de Melun Val de Seine n’est pas contraignant, l’agglomération indique le soumettre à toutes les communes dans le cadre des PLU (plan local d’urbanisme. « Si une construction est prévue avenue Thiers, elle doit nécessairement prévoir des mesures d’affaiblissement acoustique », rappelle David Le Loir.
« L’agglomération n’est pas compétente sur les sources du bruit mais travaille indirectement pour y remédier avec une politique pour développer les liaisons douces et travailler à leur continuité », poursuit-il. Nous travaillons aussi pour préserver les zones apaisées de constructions ou d’axes routiers. » L’agglomération propose aussi une subvention (Mon Plan Rénov’) aux habitants en matière de rénovation de leurs logements, comprenant également l’isolation phonique.
Renseignements – Point Rénovation Info Service (Le Mée-sur-Seine) : 01 64 09 12 72 ou www.melunvaldeseine.fr/monplanrenov
Cet article est paru dans La République de Seine-et-Marne du lundi 18 février dans le cadre d’un dossier sur l’impact du bruit sur la santé
Paris-Villaroche : une étude d’impact à l’aérodrome
Un impact des nuisance sonores depuis le développement des vols d’affaires ? En 2018, l’agglomération Melun Val de Seine a demandé la réalisation d’une étude d’impact sur le bruit à l’aérodrome de Paris-Villaroche. Menée par Bruitparif, « elle doit permettre d’objectiver les niveaux sonores à proximité du site et d’envisager, le cas échéant, des actions à mettre en place », indique-t-on à l’agglomération Melun Val de Seine. L’étude devrait être réalisée avant l’été.