Madame créera son œuvre dans le cadre de l’action « Art à l’hôpital » initiée par la galerie Albert-Bourgeois, à Fougères.
Une idée acceptée « avec enthousiasme » par l’artiste, reconnue dans le milieu du street art. Le street art est d’ailleurs mis en lumière par la galerie Albert-Bourgeois, qui accueille une exposition sur l’histoire du graffiti, jusqu’au 16 mars (Hello, my name is…)
Madame est d’ores et déjà venue en repérage pour « voir le lieu, les lumières, rencontrer les personnes qui vont vivre avec ce que je vais créer ». La jeune femme est désormais en phase de réflexion, dans son atelier parisien. « Je viens du théâtre et ma démarche de travail est calquée dessus avec une écriture dramaturgique transposée ensuite à l’espace public ».
A partir de vieux supports
Ses travaux sont réalisés uniquement avec de vieilles matières, photos, gravures ou dessins datant de 1800 à 1920/1930, « pas après parce que ce n’est pas le même rendu ». Par souci d’authenticité, Madame n’utilise que des originaux pour ses collages en volume, manipulables, enchâssés dans de petites boîtes à trésor. « À partir de ce travail je réalise de grands aplats qui sont apposés sur les murs. Je fais de la rue une scène ».
Là encore, le collage n’est posé qu’une seule fois. L’opération est longue puisqu’il faut fixer les nombreuses découpes effectuées mais elle donne l’occasion à l’artiste d’échanger avec le public, de créer du dialogue. Fragile puisque de papier, exposée aux intempéries comme aux actions des passants, l’œuvre de Madame est parfois très éphémère. « J’aime ça aussi, ça participe à la magie je trouve » sourit-elle.
Aussi au Printemps des femmes et des filles
Pour son projet fougerais, elle envisage d’ores et déjà une œuvre « un peu légère » pour amener un peu de gaieté à l’ambiance hospitalière. Elle interviendra également dans le cadre du printemps des femmes et des filles le mercredi 6 mars pour un atelier famille, à la galerie, l’après-midi, et une rencontre avec le public le soir suite à la projection du documentaire Girl Power au cinéma le club.