Ils ont cru tenir l’exploit – car n’ayons pas peur des mots, c’en aurait été un – jusqu’au bout ou presque. Les joueurs du Stade Malherbe Caen ont eu du mal à se relever de leur immense déception quand le coup de sifflet final a retenti. Pendant 87 minutes, ils ont tenu en échec un Paris Saint-Germain qu’on n’imaginait plus capable de les contourner tant leur bloc était solide. Il a pourtant suffi d’un ballon revenu sur Mbappé devant la cage de Samba pour ruiner les espoirs malherbistes. Logique, bien sûr, au vu de la totale domination parisienne, mais tellement rageant si on s’en tient au scénario de la partie.
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Ninga surprend Paris
Contre toute attente, ce sont les Caennais qui avaient marqué les premiers dans ce match dominé d’un bout à l’autre par le leader parisien (72,3 % de possession). Sur coup-franc, Fajr avait trouvé l’homme fort de l’attaque caennaise, Ninga, dans la surface parisienne. L’enchaînement de l’ancien Montpelliérain lui avait permis de prendre le meilleur sur Alves et de tromper Aréola d’une frappe croisée. La seule de Caen dans ce match (1-0, 56′).
La joie de Caen, totale, fut de courte durée. Paris a très vite remis les compteurs à égalité par l’inévitable Mbappé. Il n’a fallu que trois minutes au champion du monde pour égaliser sur un penalty provoqué par une main de Zahary (1-1, 59′). Dur, très dur pour Caen, qui avait jusque là défendu son but avec beaucoup de courage et un peu de réussite.
Un peu de réussite ? Allez, beaucoup de réussite. Paris a heurté quatre fois les montants de Samba dans ce match où il a tiré pas moins de 17 fois durant la seule première période. Kurzawa a été le premier à toucher du bois (4′), avant que Marquinhos (33′) et Di Maria deux fois (36′ et 61′) ne fassent de même. A ce petit jeu, Caen a tenté d’exister avec également une transversale, signée cette fois de Crivelli sur coup-franc (13′).
Caen, c’est bon pour la confiance
Les Caennais n’ont jamais été ridicule dans cette rencontre. Au coeur de la première période, ils ont même produit quelques séquences de jeu intéressantes, chose qu’ils ont davantage peiné à reproduire en deuxième mi-temps. Paris, en dépit de toutes ses tentatives, a semblé peiner à mettre le rythme nécessaire. Et quand le PSG est arrivé à bousculer un bloc local compact, solidaire et bien organisé, Samba a confirmé toute sa forme du moment. Paradoxalement, le portier malherbiste a toutefois été relativement (le relativement est important) peu sollicité. Le meilleur joueur caennais du mois de février a toutefois été précieux devant Mbappé et consorts.
Quand le Stade Malherbe parvenait à contenir les Parisiens derrière la surprenante charnière Gradit-Zahary, qui aurait semblé totalement ubuesque il y a quelques mois, Mbappé a donc fini par surgir après une volée de Meunier. Caen a tenté de réagir, mais c’était trop tard. Les Normands ont pourtant quitté la pelouse sous les applaudissements nourris d’un public qu’ils ont rendu fiers. Et ça, dans le climat actuel, ça ressemble à une petite victoire.