« Nous sommes solidaires du mouvement de samedi, mais nous ne pouvons pas participer en raison de nos contraintes professionnelles. Nous subissons nous-mêmes de plein fouet l’augmentation des carburants qui représente depuis trois ans, dans notre entreprise de trois ambulances, de 800 à 1 000 € par mois en plus. Et cette charge supplémentaire est tout à fait impossible à répercuter », explique d’entrée Serge Beaujean, cogérant des Ambulances de la Vallée à La Ferté-Gaucher, président du Groupement syndical des services d’ambulances de la grande couronne de Seine-et-Marne (GSSAGC77) et secrétaire général de la Fédération nationale des artisans ambulanciers (FNAA).
Nécessité absolue de maintenir le service
Il ajoute que sa non-participation au mouvement n’est due qu’à ses obligations : « Nous devons maintenir le service… Nous ne pouvons pas ne pas transporter les dialysés et les personnes qui ont un rendez-vous à l’hôpital. »
Et justement à propos de cette obligation de continue le service ambulanciers durant le mouvement de protestation de samedi, Serge Beaujean précise qu’il sait pouvoir compter sur le sens des responsabilités des participants : « Il nous faut pouvoir répondre à l’urgence. Nous ne devons pas nous retrouver bloqués quelque part avec un patient dans l’ambulance. Je sais que partout où il y aura des manifestations, on nous aura prévu un passage libre. »
Les manifestations sont-elles toutes annoncées ?
Le professionnel reconnaît cependant ne pas savoir où se situeront les difficultés de circulation de samedi. « Sur les réseaux sociaux, des lieux sont indiqués, mais on entend aussi dire, par exemple, qu’il y aura une manifestation à La Ferté-Gaucher alors qu’elle n’est indiquée nulle part. Nous aurons donc sans doute quelques difficultés à circuler… »
Les ambulanciers revendiquent aussi
Les ambulanciers ont lancé leur propre mouvement de protestation, le 6 novembre dernier. Ils s’inquiètent surtout des dérives dans l’application de l’article 80 de la loi de finances. « Ce mouvement peut repartir… Nous avons été reçus le 7 novembre au ministère. Des engagements verbaux ont été pris, mais nous attendons toujours les comptes rendus… S’ils ne sont pas satisfaisants, les ambulanciers peuvent repartir dans la rue ! »
Jean-Michel ROCHET
Sur Twitter : @JMRochet