Parler de match de la dernière chance n’a plus vraiment de sens au Caen Handball. Décroché à la dernière place du classement, privé de David Garcia et de Loïc Van Cauwenberghe jusqu’à la fin de la saison, prisonnier d’une terrible spirale de défaites, Caen a perdu trop de matchs de la dernière chance pour espérer raisonnablement s’en sortir. Pourtant, son déplacement à Strasbourg ce vendredi 8 mars 2019 était de ces matchs qu’il devait gagner pour « garder un peu la foi dans ce qu’[il] fait », dixit Philippe Breysacher. Les Alsaciens étaient relégables avant la rencontre.
Caen a compté cinq buts d’avance
Pendant une vingtaine de minutes, il n’y a d’ailleurs pas eu photo. Caen était la meilleure équipe sur le terrain, et de loin serait-on tenté d’écrire. Les Vikings ont mené de cinq buts (5-10 puis 8-13, 14’). Ils ont fait la course en tête tout au long de la première période. Philippe Breysacher :
Notre première mi-temps a été excellente. On a fait les bons choix et le gardien adverse était en difficulté.
À la mi-temps, le Caen Handball avait inscrit la bagatelle de 20 buts. En revanche, il en avait déjà encaissé 18, la faute notamment au 2/20 enregistré par ses gardiens. « Je n’ai pas grand-chose à leur reprocher. On a pris énormément de buts dans le jeu rapide. On a une équipe de grands qui ne courent pas beaucoup, au contraire de Strasbourg. »
« Plus de la colère que de l’abattement »
En deuxième période, Strasbourg a contraint son adversaire à un chassé-croisé quasi-permanent. Les Alsaciens ont égalisé après huit minutes de jeu (23-23, 39’), et les deux équipes ne se sont plus quittées… jusqu’au dernier but décisif de Skatar (33-32, 59’). Caen s’incline encore sur le fil au grand dam de son coach.
Dire que je suis frustré est un euphémisme. Je suis dégoûté. C’est plus de la colère que de l’abattement. Ça me soûle vraiment. On avait tout ce qu’il fallait pour gagner ce match. C’est un match qu’on n’aurait jamais dû perdre !
Philippe Breysacher en veut à certains joueurs « qui sont payés pour appliquer ce qu’on leur demande et qui ne le font pas ». « C’est démoralisant, reconnaît le technicien caennais. On ne lâche pas les matchs mais on n’apprend pas assez de nos erreurs. » Caen va tenter de retrouver le sourire vendredi 15 mars 2019 à domicile contre Nancy.
Strasbourg 33 – 32 Caen
Strasbourg : Martin 2, Hugard 2, Raynel, Liard, Villen, Baillet 4, Robyns 8, Mika 1, Spisser, Lefèbvre 6, Parisini 1, Skatar 3, Bonnemberger 2, Muller 2. GB Duchêne 14/36 et Daskatolski 2/12.
Caen : Rosier 6, Pleta 3, Allais 4, Langevin 5, Créteau, Roopinia, Sacko, Alexandrine, Vujovic 2, Bouclet 5, Rossi 3, Corneil 4. GB : Jacoby-Koaly 7/37 et Breton 1/4.