Les phénomènes migratoires sont des phénomènes naturels, observables chez de nombreuses espèces et qui sur certains secteurs comme Vauville ont été coupés par des axes routiers.
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En effet, chaque printemps, les amphibiens quittent leurs quartiers d’hiver situés au-dessus de cette portion de route pour rejoindre la mare où ils se reproduisent.
Du mardi 12 au jeudi 14 mars
Lors des phases de migration qui ont lieu au tout début du printemps, notamment les soirs de météo douce et pluvieuse, plusieurs centaines d’individus traversent la route communale du Thôt pour aller rejoindre la mare et se font écraser au passage des voitures.
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Ainsi, comme entre le 1er et le 8 mars dernier, la route sera fermée à la circulation à partir du mardi 12 mars à 17 heures et jusqu’au jeudi 14 mars à 9 heures. Cet arrêté pourra être renouvelé en fonction des prévisions météorologiques futures.
Frédéric Laigneau, remplaçant provisoire de la conservatrice de la réserve Marie-Léa Travert, précise :
L’accès à la route est autorisé de jour comme de nuit pour tous les services de la commune et les services d’urgence, mais également pour les seuls habitants de la route. L’accès est également autorisé en journée uniquement pour les personnes exploitant les parcelles en bordure de route.
Route taguée et barrière forcée à l’automne 2018
Si cette mesure a montré son efficacité, de rares cas de non-respect de cette réglementation temporaire ont provoqué l’écrasement de plus de 200 spécimens en 2018.
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En novembre 2018, la route a été taguée. Un mois plus tôt, un automobiliste est passé outre l’arrêté municipal imposant une déviation sur cette portion de route, a levé la première barrière sur son chemin mais a dû apercevoir trop tard la seconde barrière et l’a cassée.
Contrôle réguliers
Pour éviter que ces actes ne se répètent, l’ONCFS (Office national de la chasse et de la faune sauvage) procède à des contrôles réguliers sur ce secteur. Toute personne qui ne respecte pas la fermeture de la route et qui détruit un amphibien pourra être verbalisée pour destruction d’espèces protégées, délit passible de 2 ans d’emprisonnement et 150 000 euros d’amende.