Depuis octobre 2018, un projet de constructions de quatre immeubles (2 étages – 10 mètres au faîtage) et de 13 pavillons, proposé par « HPL Batailles », commence à irriter l’APECB (l’association de protection de l’environnement des Clayes-sous-Bois).
C’est une surface de 4 000 m2 au plancher (12 000 m2 au total) coincée à deux pas de la forêt, entre plusieurs pavillons situés dans ce quartier cossu des Clayes-sous-Bois.
L’adresse : 45, avenue de la Forêt.
Son secrétaire général Jean-Marc Charbonnel explique :
On a découvert un peu par hasard, qu’un permis de construire, peu visible au demeurant, avait été signé par la Ville sur ce terrain pollué, en septembre puis modifié en décembre 2018. »
Il poursuit :
Sans aucune concertation, sans aucune réunion publique, on découvre que 54 logements ainsi que 13 pavillons doivent être construits à deux pas de la forêt dans une zone pourtant EBC (Espace boisé classé), si on lit bien le PLU signé par Madame le maire. »
Le secrétaire général de l’association ne cesse d’écrire à la mairie pour obtenir des explications.
Nous avons vu des personnes nettoyer le terrain en question qui est rempli de bidons, de bonbonnes de gaz et d’engin agricoles rouillés. J’ai même vu des personnes tronçonner des arbres. La mairie me rétorque qu’il s’agit d’un simple débroussaillage. Soyons sérieux. On a commencé les travaux, c’est clair ! »
Aujourd’hui, Jean-Marc Charbonnel qui habite le quartier s’étonne que le projet prévoie une aire de jeux pour des enfants alors que le site serait amianté et peut-être pollué.
Où sont les places de stationnement ?
Où est l’étude de dépollution ? Ce projet n’est pas en accord avec le PLU. Nous l’avons indiqué par courrier à la mairie. Sur le plan environnemental, nous avons une source qui passe tout près d’ici. Aucune mention ne figure dans le projet. C’est pour cela que j’ai écrit au préfet des Yvelines en tant que police de l’eau. »
Sur le courrier qu’il a envoyé et dont Toutes les Nouvelles a obtenu copie, il est fait mention des « eaux de ruissellement », du « stockage des ordures ménagères » qui devraient voir les containers être enterrés. Il s’étonne du manque de places de stationnement.
Avec 54 logements et 13 maisons, il en faudrait 134 et 18 places pour les visiteurs. Sachant qu’il est interdit de construire un parking souterrain. »
Un blog créé qui commence à faire parler
Pour se faire entendre et donner la parole aux habitants du quartier, Jean-Marc Charbonnel a créé un blog
Selon la mairie, qui a répondu, par courrier du 27 novembre 2018, à l’association de défense de l’environnement, le projet immobilier « se situe principalement en zone N » (donc constructible).
Elle indique encore :
les dispositions qui préconisent la préservation des franges des massifs boisés de plus de 100 ha à l’aide d’une bande de protection de 50 mètres ne s’appliquent pas dans les sites urbains constitués ».
Contactée, la Ville reconnaît avoir accordé le permis de construire « qui est conforme au PLU ».
Le préfet et la police de l’eau
Mais ce permis aurait été signé « sous réserve de l’avis du préfet au titre de la police de l’eau ».
Selon nos informations, le projet immobilier situé en zone humide, doit prendre en compte les écoulements des eaux pluviales et pourrait nécessiter d’importants travaux afin de viabiliser la zone.
Affaire à suivre.