Plusieurs habitants du chemin des Morues ont signé une pétition afin d’obtenir au plus vite une mise aux normes de la défense incendie dans leur quartier.
Michel Chardel fait partie des signataires et estime que sans cela, son projet immobilier ne peut se faire. Une situation qu’il rappelle dans un courrier adressé au maire en date du 15 février 2019 :
Après consultation, j’ai appris qu’il incombait à toute commune de fournir à ses administrés une borne à incendie « dispositif de sécurité obligatoire » en matière de service public. Notez bien que nous sommes 10 foyers dépourvus du système de défense incendie […] Ayant constaté la pénurie d’offre de résidences pour personnes âgées partout en France et donc dans notre région, j’ai projeté d’aménager dans ce but, quatre logements dans un ancien bâtiment agricole devenu inexploitable, mais déjà existant et en très bon état. Tous les agréments sollicités m’ont été accordés à l’exclusion de la borne à incendie obligatoire.
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« Il faut encore un peu de patience »
Sur ce point, le maire Eric Picard reconnaît que la défense incendie est défaillante sur ce secteur de la ville.
Nous sommes désormais dans l’obligation de réaliser un schéma communal de défense extérieure contre l’incendie et nous sommes en train de le faire. Mais cela demande de faire une étude préalable. Bref, il faut encore un peu de patience, mais ce sera fait en 2019.
Jusque-là, la défense incendie était gérée par les pompiers via le SDIS 76 (Service départemental d’incendie et de secours de la Seine-Maritime). Mais aujourd’hui, ce sont aux communes de gérer.
Le maire développe :
C’est très complexe car il faut prendre en compte chaque spécificité d’un secteur, s’il y a une maison isolée, une exploitation agricole, des maisons jumelées… Je comprends cette pétition, mais je demande aussi un peu de patience aux habitants du chemin des Morues et en particulier à monsieur Chardel.
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« Ce n’est pas à moi de le faire »
Cette réhabilitation d’un bâtiment agricole situé en zone agricole et non en zone constructible soulève également la question de la réglementation en vigueur. La révision du PLU (Plan local d’urbanisme) à venir devrait y apporter des réponses. Pour Michel Chardel, cette attente devient insupportable.
J’attends les propositions de l’architecte que j’ai sollicité. Ensuite, je comptais lancer les travaux afin que les logements soient habitables d’ici 1 ou 2 ans. Je vais continuer à faire en sorte que les choses évoluent. Bien sûr je pourrais créer ma défense incendie, mais ce n’est pas à moi de le faire.